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- Le 22 Novembre 2024
Seize personnes ont été arrêtées après une troisième soirée consécutive d’affrontements faisant suite à l’incarcération de Pablo Hasel, qui avait insulté la police et la monarchie.
L’affaire est devenue symbolique de la question de la liberté d’expression dans le pays et les tensions ne faiblissent pas. La police espagnole a annoncé avoir arrêté seize personnes dans la nuit de jeudi 18 à vendredi 19 février, à Barcelone et à Valence, après une troisième soirée consécutive d’affrontements faisant suite à l’incarcération du rappeur Pablo Hasel.
A Barcelone, huit personnes ont été interpellées pour « actes de vandalisme et affrontements », selon la police régionale, qui avait déjà arrêté 51 personnes dans l’ensemble de la Catalogne, région d’origine du chanteur, lors des deux précédentes nuits.
Les manifestants ont lancé des projectiles sur la police, construit des barricades avec des poubelles et du mobilier urbain qu’ils ont incendié et s’en sont pris aux bureaux d’un quotidien local. Six personnes ont été blessées, selon les services de secours.
A Valence, la manifestation de soutien à Pablo Hasel a également dégénéré en heurts avec les policiers, qui ont chargé les protestataires et tiré des balles en caoutchouc. Selon la police, huit personnes ont été interpellées et dix agents blessés. Les services de secours n’ont pas précisé si des manifestants avaient été blessés.
Les affrontements ont commencé mardi soir en Catalogne, quelques heures après l’incarcération de Pablo Hasel, condamné à neuf mois de prison pour des tweets dans lesquels il insultait la monarchie et la police, ainsi que pour apologie du terrorisme.
La mobilisation s’est ensuite étendue le lendemain à d’autres villes, comme Grenade ou Madrid, où une nouvelle manifestation est prévue samedi soir. Une grève et une manifestation étudiante sont prévues vendredi en Catalogne où la mobilisation est la plus forte.
Au total, près d’une centaine de personnes ont été arrêtées depuis mardi et de nombreuses autres blessées, dont une jeune fille qui a perdu un œil à Barcelone, probablement après un tir de balle en caoutchouc de la police.
L’affaire provoque de vives tensions au sein du gouvernement, entre le parti socialiste du premier ministre, Pedro Sanchez, et son allié de gauche radicale Podemos, qui a critiqué l’emprisonnement de Hasel et soutenu les manifestations.
Source : Le Monde avec AFP