Avion de combat européen : accord entre la France, l’Allemagne et l’Espagne

Le système de combat aérien futur (SCAF) doit remplacer à l’horizon 2040 leurs avions de combat Rafale et Eurofighter.

La France, l’Allemagne et l’Espagne ont annoncé lundi avoir trouvé un accord pour lancer les contrats d’études du système de combat aérien futur (SCAF) , à l’issue d’âpres négociations et de rivalités industrielles.

« Les discussions menées (…) au cours des derniers mois ont permis d’aboutir à un accord équilibré entre les différents partenaires pour la prochaine étape de la phase de démonstration du programme », affirment dans une déclaration commune la ministre des armées française, Florence Parly, et ses homologues allemande et espagnole, Annegret Kramp-Karrenbauer et Margarita Robles.

Ces études, dites de « phase 1B », portent sur environ 3,5 milliards d’euros d’ici à 2024, et sont réparties et financées à parts égales entre les trois pays, selon le cabinet de la ministre française.

Une étude de « phase 2 » prévoira ensuite pour 2027 la réalisation d’un démonstrateur en vol, sorte de préprototype destiné à prouver la fiabilité des technologies retenues. La réalisation de ce démonstrateur était à l’origine prévue pour 2026.

« Cloud de combat »

Lancé en 2017 par la France et l’Allemagne, rejoints par l’Espagne, le SCAF doit remplacer à l’horizon 2040 leurs avions de combat Rafale et Eurofighter. Plus qu’un avion de combat de nouvelle génération (NGF), le programme est un « système de systèmes » qui s’articule autour de l’avion avec des drones accompagnateurs, le tout connecté, par un « cloud de combat », avec les autres moyens militaires engagés dans une opération.

Un accord entre les parties était impératif pour sécuriser l’avenir du programme pour les prochaines années et espérer obtenir l’aval du Bundestag. Celui-ci doit donner son accord pour le financement de la quote-part allemande, avant de cesser ses travaux à la fin de juin à l’approche de législatives allemandes. « Les arrangements étatiques correspondants sont désormais prêts à suivre les processus administratifs nationaux en vue d’une validation formelle », précisent les trois ministres.

Les contrats avec les industriels devraient ensuite pouvoir être passés « à la fin de l’été », espère-t-on au cabinet de Mme Parly.

Source : Le Monde avec AFP

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