Plusieurs dizaines de civils nigériens ont fui leurs villages, vendredi, pour fuir les attaques terroristes dans la région de Tillabéri, à l'ouest du Niger, ont rapporté plusieurs sources.

"Ils sont plus de 300 civils qui sont arrivés dans la vile de Tillabéri", a rapporté la chaîne de télévision privée "Labari", montrant des hommes, des femmes et des enfants arrivant dans la ville avec quelques effets en main ou sur la tête.

La plupart des personnes viennent de la commune d'Anzourou située du côté de la frontière malienne, a précisé le média.

"Les terroristes nous menacent en permanence et nous avons décidé de partir pour sauver nos vies", a expliquéMounkaila Mali, un des déplacés, joint au téléphone par Anadolu.

Les autorités nigériennes n'ont encore fait aucune déclaration sur la situation dans cette partie du pays, samedi à 15h00GMT.

"Les déplacés sont actuellement logés à l'arène des jeux traditionnels de Tillabéri", a indiqué Ibrahima Abdoulrazak, envoyé spécial de la radio privée "Alternative", dans une déclaration à Anadolu.

Ces dernières semaines, les attaques armées ciblant des civils se sont multipliées dans la région nigérienne de Tillabéri, frontalière du Burkina Faso et du Mali. Mercredi dernier, au moins cinq civils ont été tués par des hommes armés non identifiés dans le village de Fantio, près de la frontière du Burkina Faso.

Le vendredi 7 mai, un chef coutumier a été tué dans une attaque armée contre le village de Bongouro situé dans le département de Bankilaré, près la frontière du Burkina Faso.

Le mardi 4 mai, d'autres hommes armés ont attaqué le village de Intoussane situé du côté de la frontière malienne, tuant quinze militaires nigériens.

Dans la nuit du 2 au 3 mai, le fondateur d'une école privée a été tué dans une attaque menée par des hommes armés dans le village de Dessa situé dans le département d'Ayorou, près la frontière du Mali.

Depuis 2017 la région de Tillaberi fait face à des attaques attribuées aux groupes terroristes opérant dans "zone des trois frontières" située entre le Burkina, le Mali et le Niger. Face à la récurrence des attaques, le gouvernement nigérien a instauré l'état d'urgence dans la plupart des départements de cette région.

Source : AA