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- Le 28 Octobre 2024
Le géant de la recherche en ligne avait refusé sur sa plate-forme Google Play une application tierce permettant de trouver des bornes de recharge pour les voitures électriques.
Google est une nouvelle fois sous le coup d’une condamnation en Europe. Le gendarme de la concurrence en Italie a annoncé, jeudi 13 mai, imposer à Google une forte amende pour abus de position dominante.
Cette amende, d’un montant de plus de 102 millions d’euros, est justifiée par le refus du géant de la recherche en ligne d’accepter sur sa plate-forme Google Play une application tierce permettant de trouver des bornes de recharge pour les voitures électriques, précise un communiqué de l’Autorité garante de la concurrence et du marché (AGCM).
« A travers le système opérationnel Android et le magasin d’applications Google Play, Google détient une position dominante (…). Il faut rappeler qu’en Italie environ les trois quarts des smartphones utilisent Android », explique l’AGCM.
Selon une enquête du régulateur italien, « Google n’a pas autorisé » l’utilisation de l’application JuicePass, développée par le géant italien de l’énergie ENEL, sur son système Android Auto qui permet à un véhicule de se connecter et d’obtenir de nombreux services. « JuicePass offre une large gamme de services destinés à la recharge des véhicules électriques qui vont de la recherche d’une borne de recharge à la gestion de la recharge en passant par la réservation d’une borne », poursuit l’autorité de la concurrence.
Cette application est en concurrence avec l’application Google Maps du géant américain, qui ne permet pour le moment que de chercher les bornes de recharge pour les véhicules électriques. « Google, en refusant à ENEL X Italia (…) de rendre disponible JuicePass sur Android Auto, a injustement limité les possibilités pour les utilisateurs de l’application d’ENEL », estime l’AGCM, qui avait ouvert une enquête en mai 2019.
« L’exclusion de l’application d’ENEL X Italia d’Android Auto dure depuis plus de deux ans. La poursuite de cette conduite pourrait compromettre définitivement la possibilité pour ENEL X Italia de construire une base solide d’utilisateurs à un moment où on enregistre une croissance significative des ventes de véhicules électriques », ajoute l’autorité.
Dans ce contexte, le régulateur italien a également imposé à Google de mettre à la disposition d’ENEL X Italia et d’autres développeurs d’applications « les instruments pour la programmation d’applications fonctionnant sur Android Auto ». Cette obligation sera contrôlée à l’aide d’un expert indépendant de l’AGCM « auquel Google devra fournir toute la collaboration et les informations réclamées », conclut le communiqué.
« Nous sommes respectueusement en désaccord avec la décision [de l’Antitrust], a réagi jeudi Google dans un communiqué. La priorité numéro un d’Android Auto est de garantir que les applications puissent être utilisées en sécurité pendant la conduite. C’est pour cette raison que nous avons des lignes directrices strictes sur les types d’applications supportées. »
Le groupe assure qu’il y a « des milliers » d’applications compatibles avec Android Auto et fait savoir qu’il examinera la documentation de l’Antitrust italien pour « décider des prochaines actions ».
Source : Le Monde avec AFP