Quatre pays européens au Conseil de sécurité appellent à un retour au calme entre Gaza et Israël

Dans un communiqué conjoint de l'Irlande, de l'Estonie, de la Norvège et de la France.

Quatre pays européens membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont appelé à «désamorcer d’urgence les tensions et à mettre fin à la violence» entre la bande de Gaza et Israël, et ont exhorté ce dernier à « cesser les activités de colonisation, les démolitions et les évacuations».

C’est ce qui ressort d’un communiqué conjoint publié par les missions permanentes de l'Irlande, de l'Estonie, de la France et de la Norvège auprès des Nations Unies, à la suite d'une réunion du Conseil de sécurité au sujet de la situation actuelle à Jérusalem occupée et dans la bande de Gaza.

Depuis lundi, 65 Palestiniens sont tombés en martyr, dont 16 enfants, 5 femmes et un homme âgé, et plus de 1000 autres ont été blessés, à la suite des raids israéliens continus sur Gaza, et des affrontements en Cisjordanie et à Jérusalem, selon des sources officielles palestiniennes. Alors que 6 Israéliens ont été tués dans des frappes de missiles lancées par les factions de la résistance palestinienne depuis Gaza.

« Nous exhortant tous les acteurs à désamorcer de toute urgence les tensions, à mettre fin à la violence et à faire preuve d'un maximum de retenue », déclarent les quatre pays européens dans ledit communiqué.

« Nous reconnaissons le droit d'Israël à la légitime défense, et nous appelons les forces de sécurité israéliennes à faire preuve de la plus grande retenue pour protéger les civils (Palestiniens), conformément au droit international humanitaire », ont-ils souligné.

L’Irlande, l'Estonie, la Norvège et la France ont condamné les tirs de roquettes depuis Gaza contre la population civile d'Israël, « qui doivent cesser immédiatement ».

« Le grand nombre de victimes civiles, dont des enfants, des raids israéliens sur Gaza, et les victimes israéliennes dues aux roquettes tirées depuis la bande de Gaza, « sont toutes des questions inquiétantes et inacceptables », ont-ils déploré.

Les quatre pays en question ont également exprimé « leur profonde préoccupation face aux affrontements quotidiens et à la violence à Jérusalem-Est, en particulier à l’intérieur et aux environs des lieux saints ».

Ils ont également fait part de leur vive inquiétude face à la situation relative à l’expulsion forcée des familles palestiniennes de leurs maisons situées dans le quartier de «Sheikh Jarrah» et dans d'autres quartiers de Jérusalem-Est ».

Récemment, la justice israélienne a décidé d’expulser 12 familles palestiniennes de leurs maisons à «Sheikh Jarrah» au profit des colons israéliens, sous prétexte que ces maisons avaient été construites sur des terres appartenant à des Juifs.

Les quatre pays précités ont appelé Israël à « cesser les activités de colonisation, les démolitions et les évacuations, y compris à Jérusalem-Est, conformément à ses obligations en vertu du droit international humanitaire ».

Ils ont également a exhorté les parties palestinienne et israélienne à réitérer leur engagement pour la solution à deux États par des mesures concrètes et à s'abstenir de prendre des mesures unilatérales qui risquent de la saper».

Ce communiqué conjoint intervient après que les États-Unis, alliés d’Israël, ont bloqué, mercredi, la publication d’une déclaration commune du Conseil de sécurité concernant les attaques «brutales» israéliennes contre Gaza et la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem.

Les hostilités se sont intensifiées dans les Territoires palestiniens à la suite des attaques « brutales » commises par la police et les colons israéliens, depuis le début du mois béni de Ramadan, le 13 avril, à Jérusalem, en particulier dans la région de «Bab al-Amoud», le quartier «Sheikh Jarrah», et autour de la mosquée Al-Aqsa.

Les Palestiniens disent qu'Israël œuvre à «judaïser» Jérusalem, qu'il considère, dans ses parties occidentale et orientale, comme sa «capitale unifiée et éternelle».

Les Palestiniens adhèrent à Jérusalem-Est en tant que capitale de l'État convoité, sur la base de résolutions de la légitimité internationale, qui ne reconnaissent pas l'occupation de la ville par Israël en 1967, ni son annexion en 1981.​​​​​​​

Source : AA

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