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- Le 22 Novembre 2024
Selon plusieurs agences de presse russes, un adolescent soupçonné d’être l’un des tireurs présumés a été arrêté.
Il s’agit de la plus grave fusillade dans un établissement scolaire depuis 2018 en Russie, où ce genre de drame est relativement rare et où le contrôle des armes est strict. Onze personnes ont été tuées mardi 11 mai dans une fusillade dans une école de Kazan, capitale du Tatarstan, république du centre de la Fédération de Russie, où l’un des tireurs présumés, un adolescent, a été interpellé, selon plusieurs agences de presse russes.
Selon les services de secours cités par les agences de presse Interfax, TASS et RIA Novosti, onze personnes, dont neuf élèves, sont morts dans l’attaque. Selon TASS, 32 autres personnes ont été blessées, parmi lesquelles quatre ont été hospitalisées. « J’étais en classe, j’ai d’abord entendu une explosion, puis des coups de feu », a témoigné à l’agence TASS une enseignante de l’école.
« Les forces de l’ordre ont arrêté un adolescent, qui est soupçonné d’être à l’origine de la fusillade », a déclaré une autre source au sein des services de secours citée par Ria Novosti, qui ajoute que 21 brigades d’ambulanciers ont été dépêchées.
D’après le président du Tatartsan, Roustam Minnikhanov, le suspect arrêté était âgé de 19 ans. « Il avait un permis de port d’arme », a précisé M. Minnikhanov à la télévision publique. Cet ancien élève de l’école avait, plus tôt dans la journée, laissé sur les réseaux sociaux un message annonçant son intention de tuer. Il avait créé un compte sur Telegram au nom de « Dieu » et portait un masque avec la même inscription. Les enquêteurs n’évoquent, pour le moment, pas l’hypothèse terroriste.
La présence d’un deuxième assaillant qui aurait été tué par la police, mentionnée par Interfax, RIA Novosti et TASS, n’a pour l’heure pas été confirmée officiellement.
Les autorités du Tatarstan ont annoncé le renforcement des mesures de sécurité dans les autres écoles de la ville.
Cette fusillade rappelle celle d’octobre 2018, lorsqu’un lycéen avait tué 19 personnes avant de se donner la mort dans un lycée de Kertch, ville de la péninsule ukrainienne de Crimée que la Russie a annexée en 2014. Le président russe, Vladimir Poutine, avait blâmé « la mondialisation » pour cette tuerie, estimant que le phénomène des fusillades dans les écoles provenait des Etats-Unis.
En novembre 2019, un élève avait été tué et trois autres blessés par un camarade qui s’est ensuite donné la mort dans un lycée technique à Blagovechtchensk, petite ville de l’Extrême-Orient russe à la frontière avec la Chine.
Les autorités ont aussi affirmé avoir déjoué ces dernières années des dizaines de projets d’attaques d’établissements scolaires, des affaires impliquant souvent des adolescents. En février 2020, les services de sécurité russes (FSB) ont ainsi arrêté deux jeunes, nés en 2005 et de nationalité russe, qui étaient actifs sur divers sites Internet où ils faisaient l’apologie de meurtres et du suicide. Selon les enquêteurs, ils prévoyaient d’attaquer un établissement scolaire à Saratov, sur la Volga.
D’autres fusillades ont endeuillé la Russie. Elles ont le plus souvent eu lieu sur des installations militaires et étaient le fait de conscrits ayant subi le bizutage de pairs. En novembre 2020, trois militaires ont ainsi été tués par un camarade dans la région de Voronej (Ouest), et un peu plus d’un an plus tôt huit personnes avaient été tuées sur une base militaire sibérienne par un camarade.
Autre affaire retentissante, un tireur solitaire s’était attaqué en décembre 2019 au siège du FSB à Moscou. Son mobile n’a jamais été révélé. L’homme est parvenu à tuer deux agents des services spéciaux avant d’être tué.
Source : Le Monde avec AFP