La compagnie américaine "Colonial Pipeline", qui exploite les plus grands oléoducs des États-Unis, a intensifié ses efforts pour reprendre ses activités deux jours après avoir été la cible d’une cyberattaque de source inconnue.

La compagnie a déclaré dans un communiqué, samedi soir, que ses efforts se concentrent actuellement sur le redémarrage de ses oléoducs, d’une longueur est d'environ 9 mille kilomètres, qui transportent le pétrole et ses dérivés tels que l'essence, le diesel et le carburéacteur.

"Colonial Pipeline" -qui fournit au nord-est des États-Unis la moitié de ses besoins en dérivés de carburant- a complètement interrompu ses opérations après que ses systèmes ont été exposés à une cyberattaque, dans la journée du vendredi, la contraignant ainsi à stopper le ravitaillement en dérivés pétroliers jusqu'à ce que les détails de l'incident soient élucidés.

La compagnie américaine a justifié la suspension de ses opérations "en tant que recours à titre préventif jusqu'à ce que l'attaque qui l’a visée soit maîtrisée", soulignant le fait qu'elle avait passé un contrat avec une société de sécurité numérique et électronique pour le suivi de l'attaque et la contrecarrer complètement.

Jusqu'à ce dimanche matin, les origines de l'attaque et les dommages causés demeurent toujours inconnus, et la compagnie n'a annoncé aucun détail concernant les possibilités de perturbations des approvisionnements en carburant dans les marchés locaux au cours de la période à venir.

Dans ce contexte, l'agence américaine Associated Press a rapporté un communiqué de la Maison-Blanche, dans lequel elle a indiqué que le pays suit, au niveau politique, l’évolution de la situation de la compagnie "Colonial Pipeline".

L’agence de presse a également cité des responsables, qui ont gardé l’anonymat, affirmant que l'administration américaine "planifie divers scénarios et travaille avec les autorités locales sur des mesures visant à atténuer tout problème d'approvisionnement potentiel".

Dans une autre perspective, des experts ont déclaré à l'agence américaine qu’ "Il est peu probable que l'attaque affecte les approvisionnements et les prix de l'essence, à moins qu'elle n'entraîne une interruption à long terme".

L'analyste pétrolier Andy Lipow a déclaré que l'impact de l'attaque sur les approvisionnements et les prix des carburants dépendra de la longueur du pipeline et de la durée de la crise.

"L'interruption d'un jour ou deux aura un impact minime, mais une interruption de cinq ou six jours pourrait entraîner une pénurie d’approvisionnement".

Lipow a déclaré à l'agence, que la principale préoccupation concernant une longue interruption est "l’approvisionnement en carburant des avions, nécessaire pour maintenir le fonctionnement des grands aéroports, tels que ceux d'Atlanta et de Charlotte, en Caroline du Nord". * Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.

Source : AA