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- Le 22 Novembre 2024
Cet enlèvement intervient deux mois après celui de 344 adolescents dans un pensionnat de l’Etat voisin de Katsina par des groupes criminels.
Des hommes armés ont enlevé « des centaines d’élèves » et plusieurs professeurs après avoir envahi un pensionnat à Kagara, dans l’Etat du Niger (centre-ouest du Nigeria), mardi 16 février, ont affirmé à l’Agence France-Presse (AFP) un responsable local et une source sécuritaire.
« Des bandits sont entrés dans le collège gouvernemental de Kagara et ont enlevé des centaines d’élèves et leurs professeurs », a déclaré un responsable local de la zone, qui a demandé à conserver l’anonymat. Ces « très nombreux » hommes armés, vêtus d’uniformes militaires, ont ensuite emmené les élèves dans la forêt, selon cette source. « Un des membres du personnel et certains élèves ont réussi à s’échapper. Le personnel a confirmé qu’un élève avait été abattu » lors de l’attaque, a ajouté cet officiel.
Cet établissement d’enseignement secondaire compte environ 1 000 élèves, mais on ne connaît pas, pour l’heure, le nombre exact d’adolescents enlevés. « Un décompte est en cours. Nous espérons que tous ceux qui ont fui l’école reviendront pour cela », a déclaré une source sécuritaire. Des militaires avec un soutien aérien étaient à la recherche des ravisseurs et des otages, en vue d’une éventuelle opération de sauvetage, a-t-elle précisé.
De son côté, le président nigérian, Muhammadu Buhari, a ordonné une opération de sauvetage confiée aux forces armées et à la police.
Depuis près de dix ans, le nord-ouest et le centre du Nigeria sont en proie aux violences de groupes criminels qualifiés localement de « bandits », qui multiplient les enlèvements contre rançon et les vols de bétail. Ces bandes criminelles sont motivées par l’appât du gain, mais certaines ont tissé des liens forts avec les groupes djihadistes présents dans le nord-est.
Notamment celles qui avaient kidnappé 344 élèves dans un pensionnat de la ville de Kankara, dans l’Etat de Katsina, en décembre dernier. Ces groupes armés avaient agi pour le compte du groupe djihadiste Boko Haram, qui avait revendiqué le rapt dans une vidéo, mais dont le bastion se trouve à des centaines de kilomètres, dans le nord-est du Nigeria.
Ce rapt avait provoqué un émoi mondial et ravivé le souvenir de l’enlèvement par Boko Haram de plus de 200 jeunes filles à Chibok, dans l’Etat de Borno, en 2014. Les adolescents de Kankara avaient été libérés après une semaine de captivité à la suite de négociations entre ces gangs et les gouvernements de Katsina et Zamfara. Le 9 février, le responsable de ce rapt, un chef de groupe armé appelé Awwalun Daudawa, s’est rendu aux autorités en échange d’un accord d’amnistie.
Source : Le Monde avec AFP