Des chercheurs burundais révèlent « des preuves de fraude » lors de l’élection présidentielle de 2020

Près d’une année après l’élection présidentielle au Burundi, des chercheurs burundais ont révélé « des preuves de fraudes » ayant émaillé le scrutin, après six mois de recherche, a rapporté le journal belge "La Libre Afrique.be".

« La Libre Afrique.be a reçu les résultats d’un travail effectué, durant quelque six mois, par des chercheurs burundais sur la présidentielle de mai 2020 dans leur pays », a rapporté le média belge. Selon la conclusion des chercheurs, « il y a bien eu fraude lors de cette élection, qui a permis au général Evariste Ndayishimiye d’accéder à la Présidence ».

Selon les chercheurs, les acteurs clés du scrutin étaient notamment la Commission électorale nationale indépendante(CENI) ainsi que le Conseil national de la communication(CNC), organe étatique chargé de contrôler le contenu des médias.

A la veille des élections, le CNC avait mis en place un « code de conduite des médias » interdisant notamment la publication des résultats partiels des scrutins avant la proclamation officielle. Ces règles du jeu ont été violées le premier jour : « Notre étonnement fut grand, le soir des élections, d’entendre la « synergie » des médias ayant signé ce code de conduite diffuser des résultats parcellaires sur les ondes de la radio quelques heures après la fermeture des bureaux répartis sur tout le territoire. …statistiquement, les échantillons qui permettent d’estimer le vote global sont toujours très restreints ».

Le résultat est sans appel, selon eux : « Il y a bien eu fraude lors de cette élection, qui a permis au général Evariste Ndayishimiye d’accéder à la Présidence ».

Pour conclure, les chercheurs indiquent que, sur l’ensemble du pays, il est possible que l’opposant principal, Agathon Rwasa ait devancé Evariste Ndayishimiye au premier tour de l’élection présidentielle du 20 mai.

Les autorités burundaises n’ont pas encore réagi à ce rapport.

Organisée le 20 mai 2020, l’élection présidentielle a été remporté par le général Evariste Ndayishimiye, candidat du parti au pouvoir avec un score de 68.7% avec une large avance sur son principal opposant, Agathon Rwasa, qui a qualifié les résultats de « mascarade électorale ».

Source : AA

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