Mali : La MINUSMA a recensé 421 violations et abus des droits de l'homme depuis le début de l'année

Dont 27 attribués à la force française Barkhane

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA) a publié, mercredi, son rapport sur "les tendances des violations et abus de droits de l'homme au Mali" au cours du premier trimestre de l'année en cours. Le rapport a été élaboré par la Division des droits de l'homme et de protection (DDHP) de la MINUSMA, "à travers des missions régulières d'observation, d'établissement des faits et d'enquêtes", note-t-on.

Affirmant que la situation sécuritaire est demeurée "préoccupante" pendant la période couverte par le rapport, la MINUSMA a relevé "421 violations et abus de droits de l'homme et/ou droit international humanitaire ayant causé la mort de 106 personnes dont cinq enfants et six femmes".

Les groupes "tels que AQMI et autres groupes similaires ont été responsables de 182 abus", alors que les groupes armés signataires de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali "se sont rendus responsables de 37 abus de droits de l'homme".

Quant aux milices et autres groupes armés communautaires, le rapport de la MINUSMA leur attribue la responsabilité de 117 abus, tandis que les forces de défense et de sécurité maliennes sont accusées d'avoir commis 58 violations de droits de l'homme.

Les forces internationales présentes au Mali sont aussi indexées par le rapport, notamment la force française Barkhane accusée de 27 violations de droits de l'homme.

C'est le centre du Mali qui a été le plus touché par les violations et abus de droits de l'homme relevés par la Mission onusienne. Quelques 242 violations et abus de droits de l'homme ont été recensés dans cette partie du Mali, notamment dans les régions de Bandiagara, Douentza, Mopti et de Ségou. Les principaux cas de violations et abus de droits de l'homme concernent des "exécutions sommaires ou extrajudiciaires", des "atteintes à l'intégrité physique", des "enlèvements et disparition forcée ou involontaire", ainsi que des "arrestations arbitraires ou illégales".

En outre, la MINUSMA a enregistré "16 cas de violences sexuelles en lien avec le conflit", notamment dans la région de Gao, le cercle d'Ansongo, et Tombouctou.

Source : AA

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