Une trentaine de civils ont été tués et une vingtaine d'autres ont été blessés dans une attaque perpétrée, lundi, par des hommes armés non identifiés dans un village de la région de l'Est burkinabé, a appris l’Agence Anadolu, mercredi, de sources sécuritaires locales.

Dans un communiqué publié lundi soir, le gouverneur de la région de l’Est le Colonel Saidou T. P.Sanou a donné un bilan provisoire de "plus d’une dizaine de civils tués dont deux volontaires pour la défense de la patrie (VDP)".

Joint au téléphone un élu local a expliqué à l’Agence Anadolu que l'attaque a visé le hameau de culture de Kodyel situé dans la province de la Komondjari (région de l’Est).

Les assaillants arrivés en nombre important avaient d’abord encerclé le village avant d’ouvrir le feu sur les populations, a indiqué la même source faisant état d'"au moins 30 civils tués et 20 autres blessés".

Le Centre de Santé a été saccagé et des produits pharmaceutiques emportés par les assaillants, selon la même source.

"Quand les assaillants sont arrivés dans le village, ils ont commencé par tirer sur les habitants, notamment les hommes. Nous avons riposté avec nos moyens de bord et nous avons neutralisé 11 terroristes", a expliqué mardi à l’Agence Anadolu un membre des "volontaires pour la défense de la patrie (VDP)" (supplétifs de l’armée dans la lutte contre le terrorisme).

Il a, en outre précisé qu’au moins une trentaine de personnes ont été tuées, soutenant que le bilan pourrait même s’alourdir.

Condamnant une "attaque lâche et barbare" le gouverneur de la région de l’Est avait indiqué lundi soir, qu’une opération de ratissage était en cours dans la zone.

La région de l’Est burkinabè frontalière avec le Niger, le Mali et le Bénin est confrontée aux attaques récurrentes de groupes terroristes, qui tentent également d’exploiter les sites miniers artisanaux et les ressources fauniques de la zone pour financer leurs activités, selon les autorités burkinabè.

Mardi dernier, dans la même région, deux journalistes européens ont été tués, après avoir été enlevés la veille lors d’une embuscade, tendue contre une unité anti-braconnage.

Lundi, au moins 18 civils ont été tués dans des attaques contre deux villages dans la région du Sahel (Nord-est), engendrant le déplacement de 2 224 personnes dont 438 femmes et 1 302 enfants, selon les autorités régionales.

Source : AA