Covid-19 : les Etats-Unis sur le point d’autoriser le vaccin Pfizer-BioNTech à partir de l’âge de 12 ans

Une autorisation des autorités américaines est fortement pressentie après que des essais cliniques ont montré que le vaccin était sûr et produisait des anticorps solides chez les adolescents.

Les autorités américaines se préparent à autoriser, en début de semaine prochaine, le vaccin contre le Covid-19 de Pfizer-BioNTech pour les adolescents âgés de 12 ans à 15 ans, rapporte le New York Times, lundi 3 mai, citant des représentants fédéraux.

Ce sérum est déjà autorisé aux Etats-Unis pour les plus de 16 ans. Mais aucun vaccin n’existe pour l’instant pour les enfants, moins exposés aux cas graves de la maladie et dont la vaccination n’a pas été une priorité. Ils représentent cependant une part importante de la population et, selon les experts, ils devront donc également être immunisés afin de freiner la transmission de la maladie.

  • Des essais cliniques positifs chez les adolescents

Une autorisation en ce sens, sur le territoire américain, de la Food and Drug Administration (FDA) est fortement pressentie depuis que le laboratoire américano-allemand a déclaré que des essais cliniques avaient démontré que le vaccin était sûr et produisait des anticorps solides chez les 12-15 ans. Les résultats préliminaires de l’étude publiée à la fin de mars par Pfizer, et menée auprès de 2 260 volontaires américains âgés de 12 à 15 ans, ont montré qu’il n’y avait pas de cas de Covid-19 parmi les adolescents entièrement vaccinés, contre dix-huit parmi ceux ayant reçu des injections factices. Les enfants ont eu des effets secondaires similaires à ceux des jeunes adultes, a déclaré la société. Les principaux effets indésirables sont la douleur, la fièvre, les frissons et la fatigue, en particulier après la deuxième dose.

L’extension de la vaccination aux adolescents pourrait ouvrir la campagne de vaccination américaine à des millions de personnes supplémentaires. Selon les données officielles, le taux de vaccination a atteint son pic autour du 11 avril outre-Atlantique, et bien que 55 % des adultes aient désormais reçu une ou plusieurs doses, le chemin à parcourir pour atteindre l’immunité collective est encore long.

Un nouveau défi se pose aujourd’hui : vacciner l’autre moitié, qui hésite encore. Parmi les électeurs républicains, 29 % déclarent qu’ils ne se feront jamais vacciner, contre 5 % des démocrates et 9 % des indépendants, selon une enquête récente de la Kaiser Family Foundation.

  • L’Europe évalue à son tour la vaccination pour les adolescents

L’Europe songe également à étendre l’utilisation du vaccin Pzifer-BioNTech aux adolescents, puisque l’Agence européenne des médicaments (AEM) a commencé son évaluation auprès des 12-15 ans. Ces analyses sont conduites après des demandes d’autorisation déposées par les deux entreprises pharmaceutiques pour cette tranche d’âge dans l’Union européenne et aux Etats-Unis. « L’AEM communiquera les résultats de son évaluation, attendus en juin, sauf si des informations complémentaires sont nécessaires », a déclaré, lundi, l’agence, sise à Amsterdam.

Après évaluation par l’AEM, la Commission européenne avait autorisé la distribution du vaccin de Pfizer-BioNTech, en décembre. L’AEM avait alors expliqué faire cette recommandation pour les personnes de 16 ans et plus.

Moderna, dont l’utilisation est autorisée pour les plus de 18 ans, et Johnson & Johnson testent aussi leurs vaccins chez des adolescents. Les données des essais cliniques réalisés par Moderna sont attendues sous peu.

Source : Le Monde avec AFP, AP et Reuters

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