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Un grand nombre de journalistes a pris part, lundi à Dakar, à un sit-in, organisé par la Coordination des associations de presse (Cap) pour exiger de meilleures conditions de travail.
Organisée devant le ministère de la communication, la manifestation a vu la présence de plus de 500 participants, selon les estimations des organisateurs.
‘’Menace sur les médias, démocratie en péril’’, ‘’Une loi de la publicité pour une presse privée durable’’, lisait-on, entre autres, sur les banderoles brandies par des manifestants en tee-shirts rouges.
« Nous demandons à tous d’être solidaires pour exiger les réformes indispensables qui doivent intervenir dans le secteur des médias au Sénégal », a indiqué Bamba Kassé, secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics).
Le syndicaliste a posé le remplacement du Conseil national de régulation de l'audiovisuel (CNRA) par un « régulateur plus fort et efficace », l’instauration d’une loi d’accès universel à l’information et l’application de la convention collective comme les trois principales revendications de la Cap.
Instituée depuis 2019, la convention collective qui définit les rapports de travail entre employeurs et agents des entreprises de presse, notamment sur la grille salariale, la couverture sociale et sanitaire peine jusqu’à l’heure à être respectée.
« On ne peut pas travailler pendant dix ans pour une entreprise (de presse) sans disposer d’un bulletin de salaire », s’est indignée Mame Diarra Gomis, une camerawoman travaillant dans la presse privée.
« Notre mission doit être le respect de la convention collective (…) Il faut que les jeunes reporters soient mis dans les conditions idoines pour pouvoir bien faire leur travail », a soutenu Ibrahima Baldé, président de la convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS).
Le jeune reporter a aussi fait part de l’ambition de la structure qu’il dirige à veiller « aux conditions d’accès au fonds d’appui du développement de la presse » ; un fonds nouvellement mis en place et destiné aux entreprises de presse.
Le SG du Synpics a profité de la rencontre pour déplorer le saccage de maisons de presse et les attaques contre des journalistes lors des événements ayant secoué le pays en mars dernier.
« Deux libertés fondamentales sont en train de dépérir : la liberté d’expression et la liberté de presse », a-t-il dit après avoir rappelé ces attaques contre des médias qui ne faisaient que leur travail d’information.
Le sit-in a été organisé à l'occasion de la journée internationale de liberté de la presse, célébrée le 3 mai de chaque année.
Source : AA