L’Algérie a cessé ses importations d’essence et de gasoil

Sonatrach tourne à plein gaz

Des volumes d’essences et de gasoil, ont été également exportés pour la 1ère fois depuis la dernière décennie.

               Epine dorsale de l'économie nationale, Sonatrach confirme son statut et sa bonne santé. Rassurant pour l'avenir. L'année 2020 a été cauchemardesque. C'est, pourtant, au milieu de cette grisaille que l'entreprise pétrolière a réalisé une performance exceptionnelle. Son activité raffinage de production des produits pétroliers a enregistré un bond de 7,4% des volumes de pétrole et de condensât, traités par rapport à 2019, passant de 27,2 millions de tonnes à 29,1 millions de tonnes en 2020, ce qui a permis au pays de cesser ses importations de gasoil, depuis le mois de mars 2020 et des essences depuis le mois d'août de la même année. L'activité raffinage a atteint «d'excellents niveaux de production des produits pétroliers. Elle a réalisé des niveaux record de production de gasoil (9,5 millions de tonnes) et d'essences (3,4 millions de tonnes)», a annoncé, hier, le groupe pétrolier dans un communiqué portant sur les réalisations accomplies durant l'année 2020. Cette augmentation a été favorisée, notamment par la montée en cadence de la raffinerie d'Alger. La Sonatrach a également exporté, pour la première fois depuis la dernière décennie, des volumes d'essences et de gasoil, souligne le document. Des performances qui répondent aux objectifs fixés par le président de la République qui avait déclaré, il sera «formellement interdit» d'importer du carburant à partir de 2021, lors de la Conférence nationale sur la relance économique et sociale, qui s'est tenue au mois d'août 2020. Le défi a été relevé.

               Rappelons que le ministre de l'Energie, Abdelmadjid Attar, qui avait indiqué, au début du mois de septembre 2020 que l'Algérie importait l'équivalent de 897 millions de dollars de carburant par an tout en soulignant également qu'elle consommait un peu plus de 14,5 millions de tonnes de carburants par an, dont pas moins de 10,5 millions de tonnes en gasoil et 4 millions de tonnes d'essence, dont 0,1 million de tonnes d'essence et 1,4 million de tonnes de gasoil importés, avait annoncé à cette occasion que Sonatrach s'est engagée à ne produire d'ici la fin de l'année qu'un seul type d‘essence et par conséquent à ne plus en importer dès 2021. Le directeur général de la raffinerie d'Alger avait, pour sa part, assuré que les projets de modernisation des raffineries algériennes permettront l'exportation des carburants (essence et diesel d'ici 2021 et 2024).

              L'Algérie est «prête à atteindre l'autosuffisance en production d'essence durant l'année 2020 et pourrait se lancer dans l'exportation d'ici 2021», a déclaré, le 24 février 2020 Hassen Boukhalfa lors de la cérémonie d'inauguration des nouvelles structures de la raffinerie de la capitale. Les capacités de production vont augmenter davantage avec la mise en service de la nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud (Ouargla) en 2024, ce qui permettra de répondre au besoin local et entamer les exportations vers l'étranger; le DG de la raffinerie d'Alger a assuré que 16 millions de tonnes de gasoil seront produits localement par les raffineries algériennes en 2025 et 2026, dont un excédent de 4 millions sera réservé aux marchés externes. 

Source : lexpressiondz

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