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- Le 22 Novembre 2024
Des milliers de personnes ont manifesté jeudi soir à Prague contre le président de la République tchèque, Milos Zeman, qualifié de "marionnette" de la Russie, sur fond de tensions dans les relations entre Prague et Moscou avec l'expulsion de nombreux diplomates des deux côtés.
"Ce n’est pas un chef d’Etat que nous avons, c’est une marionnette du Kremlin dont l’entourage est très lié aux intérêts économiques de la Russie", regrette Jirina Sladkova, allée manifester en famille.
"Les agents russes assassinent et le président se tait", avait écrit sur son appel à manifester le collectif "Un million de moments pour la démocratie", une douzaine de jours après les révélations du gouvernement tchèque sur l’implication d’espions russes dans l’explosion d’un dépôt de matériel militaire qui a fait deux morts sur le sol tchèque en 2014.
Contrairement au gouvernement, qui a entrepris ces derniers jours d’expulser plus de 80 diplomates russes de Prague et d’éliminer le groupe russe Rosatom d’un important appel d’offres sur le nucléaire civil, le chef de l’Etat a estimé qu’il manquait encore des preuves pour accuser la Russie.
"Ce président ne sert pas les intérêts de notre pays", a lâché à la tribune sur la Place Venceslas le chanteur Michael Kocab, qui avait fait partie des négociateurs du départ de l’armée soviétique de Tchécoslovaquie en 1991 et qui vient de mettre en circulation une pétition pour que Milos Zeman soit "jugé pour haute trahison".
Le gouvernement tchèque a accusé la semaine dernière les services secrets russes d'avoir causé l'explosion en 2014 du dépôt de munitions. Il a ensuite expulsé 18 diplomates russes présentés comme des espions.
La Russie a riposté en demandant à 20 diplomates tchèques de quitter son territoire, tandis que la Slovaquie, la Roumanie et les pays baltes ont annoncé l'expulsion de diplomates russes, en solidarité avec Prague.
Source : AFP