Tchad/Crash d'un avion militaire : l'armée rejette la version des rebelles et évoque une "panne technique"

Les rebelles ont annoncé jeudi avoir abattu un avion de l'armée tchadienne dans la province de Kanem (nord).

L'armée tchadienne a précisé jeudi soir que le crash de l'un de ses avions dans le nord du pays est due à une "panne technique" rejetant la version des rebelles qui avaient annoncé plus tôt dans la journée avoir abattu cet avion.

"Après avoir mis hors d'état de nuire cette bande des rebelles, une panne technique a causé le crash de l'hélicoptère Mi-24 lors de son trajet pour le retour, plus loin de la zone de combat", a précisé le porte-parole du Conseil militaire de transition (CMT), le général Azem Bermandoa Agouna dans un communiqué publié jeudi soir.

Les rebelles du FACT (Front pour l’alternance et la concorde au Tchad) avaient affirmé dans un communiqué, jeudi matin avoir abattu cet hélicoptère de l’armée.

"La junte militaire de N’Djamena a dépêché tôt ce jeudi matin un hélicoptère pour bombarder les positions du mouvement rebelle dans le département du nord Kanem", avait souligné le FACT dans son communiqué jeudi.

"La défense aérienne du FACT a détruit cet hélicoptère de combat" permettant aux combattants rebelles " de faire une percée fulgurante et d’administrer une cuisante défaite" aux éléments de l’armée nationale tchadienne (ANT), a précisé le FACT.

Les forces gouvernementales ont indiqué de leur côté, avoir mis en débandade les rebelles qui étaient réfugiés vers la frontière tchado-nigérienne lors des précédents combats avant de se reconstituer.

"Ils ont fait incursion vers Nokou au Nord de Kanem. La riposte des forces de défense et de sécurité ne s'est pas fait attendre. Dans leur débandade, comme à l'accoutumée, ils ont abandonné plusieurs hommes et matériels de guerre. À cela s'ajoute des véhicules entièrement détruits d'une part et récupéré d'autre part", a souligné le général de division Azem Bermandoa Agouna.

Fondé en 2016, le Front pour l'alternance et la concorde au Tchad qui est dirigé par l'opposant et chef de guerre tchadien, Mahamat Mahadi Ali, mène depuis le 11 avril des offensives armées parties de la frontière libyenne en avançant vers N’Djamena.

Le 17 avril, le président tchadien Idriss Deby s’est rendu sur le front des combats qui opposaient ses troupes à celles du FACT. Il y succombera, d’une blessure par balle et son décès a été annoncé dans la matinée du 20 avril.

Source : AA

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