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Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, a déclaré mercredi que l'Éthiopie "avait refusé les médiations pour résoudre la crise du barrage de la Renaissance".
C’est ce qui ressort de son discours prononcé, lors d'une réunion de la commission des affaires étrangères du Sénat (la deuxième chambre du Parlement), selon les médias locaux, dont les journaux "Al-Chourouk" et "Youm 7" (privés).
Au cours de la réunion, le chef de la diplomatie égyptienne a souligné que «la crise du barrage de la Renaissance fait face à l'intransigeance de l'Éthiopie», indiquant que cette dernière avait refusé une médiation pour résoudre la crise, sans autre explication.
Il est à noter qu’aucun commentaire immédiat n’a été émis d'Addis-Abeba concernant les accusations égyptiennes.
Il y a quelques jours, l'Éthiopie a rejeté une proposition soudanaise, soutenue par l'Égypte, de former une médiation internationale quadripartite, comprenant les Nations Unies, les États-Unis, l'Union européenne et l'Union Africaine, pour résoudre les négociations bloquées sur une période de 10 ans.
Le bassin du Nil couvre une superficie d'environ 3,1 millions de km2, soit 10% du continent africain. Onze pays se partagent ce bassin: le Burundi, la République démocratique du Congo, l'Egypte, l'Erythrée, l'Ethiopie, le Kenya, le Rwanda, le Soudan, le Soudan du Sud, l'Ouganda et la République-Unie de Tanzanie.
Addis-Abeba envisage de démarrer le remplissage du barrage de la Renaissance cette année, pendant la saison des pluies, qui coïncide avec le mois de juillet prochain. Le Soudan et l’Egypte refusent cette décision unilatérale.
Le barrage de la Renaissance, édifié par l’Ethiopie sur le Nil (Nil bleu), suscite les craintes de l’Egypte quant à la diminution de sa part annuelle des eaux du fleuve (55.5 milliards de m3).
La partie éthiopienne affirme que le barrage lui sera d’une grande utilité, notamment en matière de production d’énergie, et qu’il ne causera aucun préjudice à l’Egypte ni au Soudan.
Source : AA