Liban/Patriarche Al-Rahi : "Il n'y a pas de réelle justification pour ne pas former le gouvernement"

Selon les déclarations du patriarche maronite, à la suite de sa visite au président libanais Michel Aoun à Baabda, à l'est de Beyrouth, selon un communiqué de la présidence libanaise

Le patriarche maronite, le cardinal Bechara Boutros Al-Rahi a déclaré lundi qu' "il n'y a aucune réelle justification pour ne pas former un gouvernement" au Liban.

C’est ce qui ressort des déclarations d’Al-Rahi après sa visite au Président libanais, Michel Aoun, à Baabda, à l'est de Beyrouth, selon un communiqué de la Présidence libanaise.

En raison de divergences politiques entre le Premier ministre désigné, Saad Hariri, et le Président de la République, Michel Aoun, Hariri n'a pas encore formé de gouvernement, une mission qui lui a été assignée depuis le 22 octobre dernier.

Al-Rahi a souligné "la nécessité de former le gouvernement et de surmonter les obstacles", notant qu' "il n'y a aucune réelle justification pour ne pas former un gouvernement".

Le patriarche a expliqué : "Je ne fais pas de médiation, je discute plutôt avec tout le monde. Sur la base de mon rôle et du rôle de l'Église, depuis ma position nationale, je rencontre tous les Libanais pour trouver une solution au dossier de la formation du gouvernement."

Saad Hariri veut former un gouvernement de "technocrates" (composé de figures non-partisanes), et accuse Aoun de tenter d'obtenir pour son "Courant patriotique libre" et ses alliés, dont le Hezbollah, allié de l'Iran, "le tiers de blocage", une accusation niée par le Président Aoun.

Le "tiers de blocage" signifie qu'une faction politique obtient un tiers du nombre de portefeuilles ministériels, ce qui lui permet de contrôler ses décisions et de suspendre ses réunions.

Depuis plus d'un an, le Liban traverse la pire crise économique, depuis la fin de la guerre civile en 1990, qui a conduit à un effondrement financier sans précédent dans l'histoire du pays arabe, surtout dans le contexte actuel des répercussions de la pandémie de Covid-19 et l'explosion catastrophique du port de Beyrouth en août 2020.

Source : AA

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