L’Australie refuse un visa à Ayelet Shaked
- Le 22 Novembre 2024
Les affrontements avaient commencé après que la police a empêché les Palestiniens de s’asseoir sur les marches entourant la porte de Damas pendant le ramadan. Des juifs d’extrême droite avaient prévu de manifester à proximité.
Afin d’apaiser les tensions de ces derniers jours, la police israélienne a autorisé, dimanche 25 avril au soir, les Palestiniens à pouvoir de nouveau accéder à une promenade située aux abords de la porte de Damas, dans la Vieille Ville de Jérusalem.
Plusieurs centaines de jeunes palestiniens s’étaient rassemblés près de l’un des principaux accès à l’esplanade des Mosquées, lorsque la police a annoncé avec un mégaphone que la zone était désormais ouverte à tout le monde. Les forces de l’ordre ont laissé des manifestants retirer les barrières métalliques qui barraient l’accès depuis plusieurs jours.
La décision est intervenue « après des consultations avec des responsables locaux, des responsables religieux, et une évaluation de la situation, tout en prenant en considération les commerçants qui ont besoin de vivre, et afin de réduire le niveau de violence », a déclaré un porte-parole de la police. « Nos forces sont toujours déployées sur le terrain et nous ne permettrons pas le retour de la violence », a-t-il ajouté.
Un groupe de Palestiniens qui célébraient le retrait des barrières et brandissaient un drapeau palestinien ont été chassés par la police. Mais la place devant la porte de Damas était désormais accessible, avec une forte présence policière.
Les affrontements des derniers jours à Jérusalem ont commencé après que la police a empêché les Palestiniens de s’asseoir sur les marches entourant la porte de Damas, un lieu où ils se réunissent le soir pendant le ramadan. Et lorsque des juifs d’extrême droite ont prévu de manifester à proximité, de nombreux Palestiniens y ont vu une provocation.
Les heurts les plus violents ont eu lieu jeudi soir lorsque des Palestiniens ont voulu s’opposer à cette marche de manifestants, qui scandaient « mort aux Arabes ». Les forces israéliennes ont bloqué les Palestiniens, dont une centaine ont été blessés, ainsi qu’une vingtaine de policiers israéliens.
Des manifestants palestiniens ont jeté des pierres et des bouteilles d’eau vers les policiers qui ont répliqué avec des grenades assourdissantes et des canons à eau. Des bennes à ordure ont également été incendiées près de la porte de Damas et, selon la police, des cocktails Molotov ont été lancés en direction du point de passage de Kalandia, entre Jérusalem et la Cisjordanie occupée.
Samedi, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avait appelé au calme et déclaré : « Nous maintenons la liberté de culte comme chaque année, pour tous les habitants et tous les visiteurs de Jérusalem. »
La branche armée du Hamas, mouvement islamiste palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza, a apporté son soutien aux Palestiniens de Jérusalem-Est et menacé Israël.
L’armée israélienne a annoncé dimanche soir qu’un projectile avait été tiré « depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien », sans donner d’autres détails. Trois roquettes avaient été tirées samedi soir depuis la bande de Gaza. Une a été interceptée par le bouclier antimissile israélien, une autre a explosé dans un terrain vague et la dernière s’est abattue dans la bande de Gaza, avait alors déclaré l’armée.
En réponse, lundi, la zone maritime de la bande de Gaza a été fermée « complètement et jusqu’à nouvel ordre », a stipulé dans un communiqué le Cogat, unité israélienne chargée des opérations civiles dans les territoires palestiniens et relevant du ministère de la défense. Désormais, les pêcheurs de Gaza sont empêchés de sortir en mer.
Source : Le Monde avec AFP