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- Le 22 Novembre 2024
Le pays est dans une impasse politique depuis sa défaite dans le conflit qui l’a opposé à l’Azerbaïdjan, à l’automne 2020, pour le contrôle de l’enclave du Haut-Karabakh.
Le premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a annoncé, dimanche 25 avril, qu’il démissionnait, tout en continuant d’exercer ses fonctions par intérim jusqu’aux législatives anticipées de juin. M. Pachinian avait annoncé à la fin de mars qu’il démissionnerait en avril avant les élections qui visent à sortir le pays de la crise politique.
L’Arménie est dans une impasse politique depuis sa défaite cinglante dans le conflit qui l’a opposée à l’Azerbaïdjan, à l’automne 2020, pour le contrôle de l’enclave du Haut-Karabakh.
Commencés le 27 septembre, les affrontements armés se sont achevés, au prix de près de 6 000 morts des deux côtés, par la défaite des forces arméniennes et l’instauration, le 9 novembre, d’un cessez-le-feu imposé par Moscou.
L’opposition a réclamé pendant des mois le départ de M. Pachinian, au pouvoir depuis 2018, et qui a été dénoncé comme un « traître » pour avoir signé un accord de cessation des hostilités très défavorable à son pays. Pendant des semaines, le premier ministre a résisté aux protestations et aux appels à sa démission.
Mais, après de multiples manifestations des deux camps, pouvoir et opposition s’étaient accordés pour organiser des élections législatives anticipées le 20 juin.
« Je démissionnerai [en avril] non pas pour démissionner, mais pour que des élections anticipées aient lieu. Mais je continuerai à exercer les fonctions de premier ministre par intérim », avait dit M. Pachinian. « Si vous confirmez [notre mandat], nous continuerons à vous servir mieux qu’auparavant, sinon, nous transférerons le pouvoir à qui vous voudrez », avait-il promis.
M. Pachinian avait accentué la colère à la fin de février en décidant de limoger plusieurs hauts responsables militaires, les accusant d’avoir voulu fomenter un coup d’Etat. Cet épisode avait provoqué de nouveaux blocages, le président, Armen Sarkissian, ayant refusé à deux reprises le limogeage du chef d’état-major, Onik Gasparian, voulu par M. Pachinian. Ce dernier a aussi défié la justice, qui ordonnait de réintégrer temporairement M. Gasparian.
Les opposants au premier ministre avaient même campé pendant un temps devant le Parlement, assurant qu’ils ne quitteraient les lieux qu’après le départ de M. Pachinian. Nikol Pachinian a cependant pu compter sur la mobilisation de milliers de ses partisans dans la rue.
Les élections législatives anticipées de juin doivent permettre de résoudre cette impasse politique en assurant la légitimité de M. Pachinian si son parti, qui reste favori selon les observateurs, les remportent.
Source : Le Monde avec AFP