RDC : l’armée "neutralise" 17 miliciens en Ituri

Les assaillants sont des miliciens coalisés du groupe armé Force de résistance patriotique de l'Ituri (FRPIC) et de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), selon le porte-parole militaire.

Les forces armées congolaises ont annoncé avoir tué dix-sept miliciens lors d’intenses affrontements, jeudi, en Ituri, province tourmentée dans le Nord - est de la République démocratique du Congo (RDC).

« Nous avons imposé le feu sur les assaillants dans l’agglomération de Marabo et 17 ont été naturalisés, 9 capturés et 4 armes récupérées », a déclaré à l’Agence Anadolu, le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée en Ituri.

Les assaillants sont des miliciens coalisés du groupe armé Force de résistance patriotique de l'Ituri (FRPIC) et de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), selon le porte-parole militaire.

Mardi, au moins 12 civils ont été tués lors d'une incursion de miliciens à Nyara et Diango, villages situés à environ 3 km de l'aéroport de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.

Ces derniers ont menacé de marcher sur Bunia où se réfugient de nombreux déplacés, suite aux violences qui ont repris en Ituri depuis 2017, dans la foulée des tensions politiques avant les élections générales en RDC.

C’est dans ce contexte de crise que le groupe armé CODECO a vu le jour, regroupant des membres de la communauté Lendu, agriculteurs. Ils sont accusés d’attaquer, incendier et massacrer des civils issus d’autres communautés dont les Hema, éleveurs.

L'Ituri avait été le théâtre d'un conflit entre les communautés Hema et Lendu qui avait fait des dizaines de milliers de morts entre 1999 et 2003 dans cette province riche en or et pourvue de pétrole, frontalière de l'Ouganda.

Début février, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH) s’est dit consterné par la hausse significative des attaques contre les civils dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

En une semaine, près de 70 personnes, dont des civils, des militaires et des assaillants ont été tuées dans des combats en Ituri.

Profitant de la visite de son homologue Kenyan, Uhuru Kenyatta, mercredi dans la capitale Kinshasa, le président congolais Félix Tshisekedi a pris une nouvelle fois l'engagement d'éradiquer totalement l'insécurité dans la partie Est du pays.

« Je demande à tous de bien se tenir », a-t-il déclaré lors d’un point de presse conjoint avec son homologue. « Notre réplique sera impitoyable », a prévenu le chef d’État.

En marge de cette visite, le Kenya et la RDC ont signé une série d’accords notamment dans le domaine de la défense et de la sécurité.

Tshisekedi a annoncé que le Kenya a accepté « volontairement » de faire partie de la brigade d’intervention de la mission onusienne en RDC (MONUSCO) pour soutenir l’armée congolaise « afin d’attaquer de manière la plus efficace qui soit ce problème de terrorisme et de violence à l’Est de notre pays », s’est réjoui le président congolais.

Plus de 120 groupes armés et rebellions étrangères sont actifs dans l’Est congolais.

Source : AA

De la même section Afrique