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- Le 22 Novembre 2024
Il s’agit de la deuxième ministre du gouvernement péruvien, après celle de la santé, à démissionner dans le cadre de ce scandale.
Deuxième retrait d’une ministre du gouvernement péruvien. Après celle de la santé, la ministre des affaires étrangères péruvienne, Elizabeth Astete, a annoncé sur Twitter sa démission dimanche 14 février après avoir reconnu la « grave erreur » de s’être fait vacciner contre le Covid-19 dès janvier, avant les populations prioritaires. Sa démission a été aussitôt acceptée par le président par intérim, Francisco Sagasti, qui s’est dit « indigné et furieux de cette situation qui met en péril les efforts de nombreux Péruviens », dans une déclaration télévisée.
Le scandale a éclaté, jeudi, après la révélation par un quotidien péruvien que l’ancien président Martin Vizcarra (2018-2020) avait été vacciné contre le Covid-19 en octobre, quelques semaines avant sa destitution par le Parlement.
L’ancien chef de l’Etat, qui brigue un siège de parlementaire aux élections du 11 avril, s’est défendu en disant qu’il s’était porté volontaire pour l’essai clinique du vaccin Sinopharm, comme des milliers d’autres Péruviens. Ce que l’université chargée de l’essai a démenti. Cette révélation a provoqué un tollé, entraînant la démission de la ministre de la santé, Pilar Mazzetti, vendredi.
Contrairement à d’autres pays, dont les présidents, ministres ou fonctionnaires se sont fait vacciner pour donner l’exemple, au Pérou, les critiques visent des membres du gouvernement qui ont reçu le vaccin en toute discrétion et avant même le lancement de la campagne officielle de vaccination.
« Il n’est pas possible qu’en pleine crise on utilise une charge publique pour du bénéfice personnel », a déclaré la présidente du Congrès, Mirtha Vasquez, qui a appelé à l’ouverture d’une enquête et à des sanctions.
Selon les médias péruviens, de nombreux responsables et fonctionnaires pourraient avoir été vaccinés de manière anticipée, Sinopharm ayant fourni, outre les doses prévues pour l’essai clinique, 2 000 doses supplémentaires destinées aux personnels chargés de l’essai et aux membres du gouvernement péruvien.
Les premières vaccinations ont démarré mardi au Pérou et sont pour l’instant réservées aux personnels de santé. Le président Sagasti, 76 ans, a reçu mardi une injection en public et, à cette occasion, a encouragé les Péruviens à se faire vacciner.
Il n’existe toutefois pas encore de calendrier vaccinal pour la population générale, le Pérou n’ayant pour l’instant reçu qu’un million de doses du vaccin chinois Sinopharm.
Selon les derniers chiffres publiés samedi, le Pérou a enregistré 43 703 décès du Covid-19 pour 1,22 million de cas confirmés. Le système hospitalier péruvien est saturé avec 14 230 malades du Covid-19 hospitalisés et une pénurie de l’oxygène à usage médical, qui contraint des centaines de Péruviens à faire la queue pour en obtenir pour un proche malade.
Source : Le Monde avec AFP