Centrafrique : les Chefs d’Etat des Grands Lacs réitèrent leur appel à un cessez-le-feu

Ils se sont engagés à poursuivre leur mobilisation en vue de la recherche d’une solution pacifique à la crise centrafricaine.

Les chefs d'État de la région des Grands Lacs (CIRGL) réunis en mini-sommet dans la capitale angolaise, Luanda, le mardi 20 avril, ont réitéré leur appel à un cessez-le-feu République centrafricaine et ont demandé aux mouvements rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement de respecter leur engagement sur la renonciation aux actes de violence et de barbarie.

Dans leur déclaration finale, les participants au sommet ont également exhorté « les groupes armés à ne pas mener d’actions qui mettent en péril le cessez-le-feu qui doit être respecté dans son intégralité » et ont demandé aussi au gouvernement centrafricain de respecter aussi le cessez-le-feu dans le but de créer «un climat favorable à la paix et à la réconciliation nationale ».

Ils ont souligné « l’importance de mettre fin à l’impunité en République Centrafricaine en traduisant en justice les auteurs de violations du droit international humanitaire et de violations des droits de l’homme et d’atteintes à ces droits, et à l’instar du Conseil de Sécurité » de l’ONU.

Les personnalités qui ont pris part à ce deuxième mini-sommet de Luanda ont salué l’esprit d’ouverture du président Centrafricain, Faustin Archange Touadera, qui a engagé des concertations « afin de mener à un dialogue républicain avec les forces vives de la nation et les institutions de la République », pour une sortie de crise.

Ils ont estimé que les conclusions du forum national de Bangui qui sera organisé après les concertations engagées par Touadera, pourrait être un « instrument de réconciliation nationale » en RCA.

Pour une meilleure sécurisation de la RCA, ils ont proposé que des études soient menées sur la situation transfrontalière en vue d’étudier les mécanismes pouvant permettre une plus grande capacité de contrôle sur son territoire.

S'exprimant lors de la séance de clôture, le Président angolais, João Lourenço, a déclaré que la mort d'Idris Déby Itno « avait surpris l'Afrique ».

Le mini-sommet était conduit par João Lourenço, en tant que président de la CIRGL, et en présence des Présidents de la République centrafricaine, Faustin Archange Touaderá, de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso (qui prend la présidence de la Communauté économique des États africains Central - CEEAC), du Rwanda, Paul Kagame et du Conseil souverain de transition du Soudan, Abdul Fatah al-Burhan.

Des délégations de haut niveau du Cameroun et de la République démocratique du Congo (RDC) étaient également présentes.

Ce sommet intervient dans un contexte sécuritaire tendu en République centrafricaine, marqué notamment par la création, mi-décembre dernier, d'une coalition rebelle composée de six groupes armés et dirigée par l'ancien président François Bozizé.

Cette coalition refuse le processus électoral ayant conduit à la réélection de Touadera dès le premier tour de la présidentielle du 27 décembre 2020.

Source : AA

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