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Tout en présentant leurs condoléances suite au décès du chef de l'État Idriss Deby, mardi, des membres de l’opposition et de la société civile ont rejeté catégoriquement la prise du pouvoir par le fils du défunt président du Tchad.
Sur les réseaux sociaux, l’opposant Succès Masra, président des Transformateurs, a appelé les Tchadiens au dialogue inclusif pour une mise sur pied des organes de la transition au Tchad.
"Il n'y a pas d'alternative à cela, car le peuple tchadien ne veut ni la transmission dynastique du pouvoir, ni le chaos d'une solution militarisée jusqu'auboutiste. Le peuple veut l'inclusion, la justice et la transparence pour installer définitivement l'espérance, grâce au dialogue entre toutes les intelligences et un avenir assuré par les civils et une armée aux côtés du peuple et de la République", a-t-il indiqué.
Le jeune opposant a invité les Tchadiens à veiller, à exiger et à ne laisser « plus jamais un groupe d'intérêts privés confisquer la liberté du peuple ».
Sur un ton plus calme, l'opposant Saleh Kebzabo qui fut ministre sous la présidence d’Idriss Déby à la fin des années 1990, a appelé les forces vives de la nation à «l'union sacrée», à « la responsabilité » et à « la concertation » pendant cette période de transition où le pouvoir a été pris par le général Mahamat Deby, fils du défunt président Idris Deby Itno.
« Certes, il y a un vide. Mais le vide ne peut pas être comblé n’importe comment. Le peuple attend que le vide soit comblé dans l’intelligence, dans la cohésion, dans le respect de la constitution et dans la tolérance », a souligné le député Kebzabo dans une séquence partagée sur Facebook.
Dans une déclaration mardi, la Coordination des actions citoyennes Wakit Tama, un mouvement composé d'une trentaine de partis d'opposition, organisations de la société civile et des jeunes, a souligné que le Conseil militaire de transition s’est « accaparé le pouvoir » suite au décès du chef de l’État Idriss Deby Itno.
Le coordonnateur Max Loalngar a déclaré qu’il était « urgent de contribuer à l’édification d’un pouvoir civil et démocratique pour une transition civile et apaisée ».
Selon Max Loalngar, « les proches du pouvoir n’ont pas compris la détermination du peuple et se sont accaparés le pouvoir en désignant son fils, comme s’il s’agissait d’une monarchie, sans se soucier de la Constitution en vigueur. La coordination d’action citoyennes dénonce et condamne ce coup d’État de toutes ses forces et appelle les citoyens à opposer un refus catégorique ».
Le président du parti RNDT Le Réveil, Pahimi Padacké Albert, a lancé un appel au peuple tchadien à l’unité, à la cohésion et au pardon des cœurs.
Il a demandé aux acteurs politiques et à la société civile de s’élever au-dessus des égoïsmes et des intérêts partisans pour une union sacrée dans l’intérêt du peuple.
Au pouvoir au Tchad depuis 1990, Idriss Déby Itno est mort des suites de blessures reçues alors qu’il menait des opérations militaires dans des combats contre des rebelles au nord du Tchad selon l’état-major de l’armée.
L’armée tchadienne a mis sur place un conseil militaire de transition ayant à sa tête le fils du défunt président Deby. Le général Mahamat Deby va gérer le pays pendant 18 mois avant de remettre le pouvoir à une autorité civile.
Source : AA