Zlecaf : Première évaluation environnementale stratégique

Une première évaluation environnementale stratégique (SEA) de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) est en voie de préparation par le Centre africain pour la politique commerciale (ATPC) ; une section de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).

Une démarche censée orienter sur les voies et moyens d’intégrer les questions environnementales «de manière efficace dans l’Accord». L’évaluation en question, explique-t-on, «identifiera comment inclure les questions environnementales dans la mise en œuvre de la Zlecaf et dans les négociations dites de phase II sur l’investissement, la politique de la concurrence et les droits de propriété intellectuelle, et les négociations de phase III sur le commerce électronique qui doivent commencer prochainement».
On note également que cette évaluation environnementale stratégique devra déterminer «les capacités institutionnelles nécessaires au niveau continental, régional et national pour faire face aux enjeux environnementaux». Un «rapport d’orientation de ladite évaluation aux parties prenantes a été présenté lors d’un récent forum ayant regroupé des parties prenantes au niveau du continent, entre autres la Commission de l’Union africaine (CUA) et le Secrétariat de la Zlecaf, ainsi que de représentants d’institutions internationales, notamment la Cnuced, à l’effet «de s’accorder sur la portée et les domaines prioritaires clés du SEA».
Dans ce contexte, la commission économique des Nations unies pour l’Afrique considère que l’évaluation environnementale stratégique, en cours de préparation, «permettra aux décideurs politiques de prendre des décisions éclairées sur la manière d’utiliser la Zlecaf comme outil afin de stimuler les investissements dans les chaînes de valeur intra-africaines vertes». Par conséquent, l’évaluation environnementale de la Zlecaf ne peut être que «nécessaire puisque la Covid-19 a démontré la nécessité d’établir des chaînes d’approvisionnement régionales plus résilientes qui peuvent mieux gérer les effets du changement climatique».
Le développement durable de l’Afrique étant un axe prioritaire inscrit dans la stratégie de la Zlecaf, cette dernière peut, en conséquence, «jouer un rôle clé dans la réalisation de cet objectif, notamment en soutenant un changement dans les modèles de production loin de la dépendance vis-à-vis des industries extractives et des matières premières», souligne la CEA.
D. Akila

Source: ElMoudjahid 

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