Le président syrien Ahmad al-Charaa a dénoncé mercredi des contradictions entre les déclarations publiques des Forces démocratiques syriennes (FDS) et leurs actions sur le terrain concernant la mise en œuvre de l’accord du 10 mars.

Ses propos, tenus lors d’une rencontre avec une délégation de la province d’Idleb, ont été diffusés dimanche dans une vidéo publiée par la présidence.

Charaa a affirmé que les FDS annoncent, dans les médias et lors des négociations, leur volonté d’appliquer l’accord, tout en envoyant dans les faits des signaux contradictoires. Il a souligné que les discussions se poursuivent sur les mécanismes de mise en œuvre.

Le président a précisé que la Syrie, les FDS, les États-Unis et la Türkiye étaient parvenus à un accord dans le cadre de ce texte, ajoutant que si ces quatre acteurs majeurs du nord-est syrien s’entendaient sur un point, celui-ci serait appliqué.

Il a insisté sur le fait que l’accord prévoit une échéance de mise en œuvre d’ici la fin de l’année et bénéficie d’un soutien international en faveur d’un règlement pacifique dans le nord-est syrien.

Charaa s’est dit optimiste quant à une résolution possible du dossier dans les prochains mois, réaffirmant que la Syrie « ne cédera pas un pouce de sa terre » et protégera les droits de tous dans le cadre de la loi et de la Constitution.

Le 10 mars, la présidence syrienne avait annoncé la signature d’un accord visant à intégrer les FDS aux institutions de l’État, réaffirmant l’unité territoriale du pays et rejetant toute tentative de division.

Les FDS sont dominées par le groupe terroriste YPG, branche syrienne du PKK.

Depuis la chute de Bachar al-Assad, qui a fui vers la Russie en décembre, mettant fin au régime du parti Baas en place depuis 1963, le gouvernement syrien a intensifié ses efforts sécuritaires. Une nouvelle administration de transition dirigée par Charaa a été formée en janvier.

Source: AA