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- Le 22 Novembre 2024
Seize personnes ont été tuées, dimanche, dans l'attaque de deux sites militaires par des miliciens sécessionnistes à Lubumbashi, deuxième ville la plus importante de la République démocratique du Congo, selon les autorités.
Les coups de feu ont été entendus aux premières heures de la journée, à Lubumbashi.
Deux dépôts d'armes ont été visés : d’abord du côté du camp militaire de la garde républicaine à Kimbembe, à une dizaine de kilomètres du centre-ville de Lubumbashi, selon un communiqué du maire de la ville, Ghislain Lubaba.
Repoussés par l’armée régulière, ils se sont ensuite dirigés vers un autre dépôt d’armes, sur l’avenue Kibati, au quartier industriel de Lubumbashi, selon le même compte-rendu.
Au total, « 12 rebelles ont été tués et cinq capturés. Trois militaires loyalistes et un enfant d’un militaire ont aussi été tués », a indiqué l’armée dans un communiqué.
Sept armes individuelles et quatre armes collectives ont été saisies, dont des bombes, des chargeurs et des lance-roquettes, d’après la même source.
Les assaillants ont été identifiés comme «des éléments Bakata-Katanga», une milice sécessionniste qui réclame l’indépendance de la richissime région minière du Katanga, dont dépendent les 3/4 de l’économie du pays.
L’ancien président Joseph Kabila, originaire de la région, s’est replié depuis mi-décembre à Lubumbashi après que son successeur Félix Tshisekedi eut mis fin à leur coalition gouvernementale.
Des incursions d’hommes armés conduites par des milices indépendantistes surviennent fréquemment à Lubumbashi. Elles sont souvent repoussées par les forces de sécurité gouvernementales. .
Lors de la précédente attaque, le 26 septembre 2020, deux policiers et un soldat avaient été tués.
Ces miliciens se réclament du Mouvement des Indépendantistes Révolutionnaires Africains (MIRA) qui milite pour la sécession de l’ex-Katanga.
En 2015, ces miliciens avaient hissé le drapeau de la présumée « République du Katanga » à Lubumbashi avant de se retrancher dans une base de la mission de l’ONU en RDC (Monusco).
En avril 2020, ils avaient attaqué la ville de Lubumbashi et deux autres villes. Les assaillants étaient parvenus à exfiltrer leur leader, Gédéon Kyungu Mutanga, d’une résidence où il était assigné par les autorités depuis sa reddition en 2016.
Il s’était évadé de prison en 2011, deux ans après avoir été reconnu coupable de crimes contre l’humanité et condamné à mort.
Selon les Nations Unies et l’ONG américaine Human Rights Watch (HRW), Gédéon Kyungu, opérait dans le « Triangle de la mort » une zone redoutée entre 2002 et 2006.
Ses miliciens y avaient commis des crimes graves, tout en luttant contre les troupes gouvernementales.
Des centaines de civils ont été tués et quelque 150 000 autres ont été contraints à fuir leurs habitations.
Sa milice était réputée par des tortures à mort de ses victimes sur la place publique avant de se livrer à des actes de cannibalisme.
Source : AA