Un autre a été grièvement blessé dans une attaque perpétrée, dimanche, par des séparatistes dans la région du Sud-Ouest anglophone.

Trois marins de l’armée camerounaise ont été tués, dimanche 14 février, dans une embuscade attribuée à des séparatistes anglophones à Ekondo-Titi, ville côtière située dans la région du Sud-ouest, a-t-on appris des autorités régionales, lundi.

« Quatre soldats appartenant au 21e bataillon des fusiliers marins (Bafumar) sont tombés dans une embuscade au village Bekora Barombi à Ekondo-Titi, non loin de leur poste », dans le département du Ndian, a fait savoir à l'Agence Anadolu le préfet de la localité, Nwafua Laurence.

« Trois des quatre marins ont été tués et le quatrième a été grièvement blessé », a-t-il précisé.

La ville côtière d’Ekondo-Titi située près de la frontière avec le Nigéria, est régulièrement ciblée par les séparatistes anglophones.

Le 26 novembre dernier, trois autres soldats avaient trouvé la mort dans une autre embuscade tendue par les sécessionnistes.

Pour rappel, c’est à Ekondo-Titi que l’ingénieur tunisien Khaled Tinsa avait été tué le 15 mars 2018 par des séparatistes anglophones après un enlèvement d’ingénieurs camerounais et tunisiens engagés dans des travaux de construction sur l’axe routier reliant Ekondo-Titi à Kumba dans la région du Sud-Ouest du Cameroun.

Les deux régions anglophones du Nord-Ouest et le Sud-Ouest sont en proie, depuis quatre ans, à un sanglant conflit entre des groupes armés anglophones qui réclament l’indépendance des deux régions sous le nom "d’Ambazonie" et les forces de sécurité dépêchées massivement par Yaoundé pour les réprimer.

Les civils sont fréquemment pris en tenaille et victimes de crimes et d’exactions des deux camps, selon des ONG internationales et l’ONU.

Ce cycle meurtrier de violences a fait plus de 3 500 victimes et provoqué le déplacement de leurs foyers de plus de 700 000 personnes selon un rapport publié le 4 février par l’OCHA (Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU).

Source : AA