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Le ministre de l’Intérieur et de la Défense du Bénin, Sacca Lafia, a dressé, mercredi, le bilan des manifestations violentes qui ont marqué le pays quelques jours avant la tenue du premier tour de la présidentielle le 11 avril 2021.
Dans une déclaration rendue publique, il a affirmé que ces manifestations qui ont eu lieu entre le 06 et le 09 avril plus précisément ont fait 21 blessés par balles parmi les forces de défense et de sécurité et causés d’énormes dégâts matériels chiffrés en milliards de FCFA.
Des manifestations ont éclaté dans plusieurs communes du pays au lendemain de la fin du mandat du président Patrice Talon, arrivé à terme le 05 avril 2021, mais prorogé de 45 jours à la faveur de la modification constitutionnelle intervenue en novembre 2019 au Bénin.
Il y en eu notamment dans les départements des Collines, dans le Borgou, l’Alibori et dans l’Atacora. Mais dans le centre du pays particulièrement, le 08 avril 2021, l’armée est intervenue pour disperser des manifestants qui protestaient contre la "confiscation" de l'élection présidentielle d’une part, et d’autre part, «la prorogation de 45 jours du mandat présidentiel» de Talon.
Les manifestants estimaient que, passé le délai du 05 Avril à minuit, Patrice Talon n’était plus président du Bénin.
La riposte de l’armée aux manifestations a très vite tourné à l’affrontement. L’armée a fait usage d’armes à feu.
Les sources médicales cités par plusieurs médias locaux et internationaux, ont fait état de 2 morts et de plusieurs blessés par balles.
«En face, les informations font état de deux assaillants qui auraient perdu la vie. Toutefois, aucun corps n’a été retrouvé et aucune déclaration de décès n’a été enregistrée», indique le ministre dans sa déclaration de presse.
Le ministre béninois évoque, «de jeunes gens, des chasseurs» qui écrit-il, sont venus des pays voisins pour disposer des barricades sur plusieurs dizaines de kilomètres, dans le seul but de «bloquer la circulation et couper le pays en deux».
Il a justifié l’usage d’arme à feu par l’armée dans la riposte des manifestations par le fait que ces jeunes sont armés de fusils de chasse et d’armes de guerre.
Avant lui, le président béninois Patrice Talon, avait également avancé à sa sortie des bureaux de vote le 11 avril dernier, les mêmes raisons pour justifier l’usage d’armes à feu par des militaires lors des manifestations.
Source : AA