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Un Réseau international de justice a exigé mercredi, que la France transmette à la justice burkinabè les archives couvrant le mandat de son ancien président François Mitterrand, afin de clarifier la responsabilité de la France dans l’assassinat en octobre 1987 du capitaine Thomas Sankara, alors président du Burkina Faso.
"Nous demandons que les archives du Président François Mitterrand et de son cabinet comme celles du premier ministre Jacques Chirac, alors premier ministre et de son cabinet, pendant la période précédant et suivant l’assassinat de Thomas Sankara, couverte par le secret défense, soient transmises à la justice burkinabè", a écrit mercredi soir, le réseau international "Justice pour Sankara justice pour l'Afrique" dans un communiqué.
Mardi, la justice burkinabè a procédé à la mise en accusation d’une dizaine de personnes dont le président déchu Blaise Compaoré, dans le dossier de l’assassinat de Thomas Sankara.
Mercredi, le gouvernement burkinabè, à travers son porte-parole Ousséni Tamboura, a dit avoir pris acte de cette décision de justice, alors que le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, le parti de Compaoré) Eddie Komboïgo, y voit un paradoxe, dans la mesure où les autorités actuelles prônent la réconciliation nationale.
Sur demande de la justice burkinabè, en novembre 2018, la France avait transmis aux autorités du Burkina une partie des documents déclassifiés, notamment des pièces et des auditions de personnes dans le cadre d’une commission rogatoire internationale.
"Nous savons désormais que tout n’a pas été fait du côté de la France pour transmettre les documents produits par des administrations françaises pendant le régime de Sankara et après son assassinat, couverts par le secret national comme l'a promis le Président Emmanuel Macron à Ouagadougou en novembre 2017", a indiqué le Réseau.
Le Réseau a souligné que la pression doit s’amplifier de par le monde pour que les archives permettant d'éclairer cette affaire, quel que soit leur pays d’origine et leurs classifications actuelles, soient fournies rapidement à la justice du Burkina Faso.
L'ex-président du Burkina Faso Blaise Compaoré, principal accusé dans cette affaire, pour "attentat à la sureté de l’État, complicité d’assassinat et recel de cadavres", vit en Côte d’Ivoire depuis sa chute en octobre 2014.
"Nous exhortons les forces démocratiques et le peuple de Côte d’Ivoire à faire pression sur leur gouvernement afin que Blaise Compaoré qui a fait tant de mal à leur pays soit extradé sans tarder", a déclaré le Réseau.
Les membres du réseau international eJustice pour Sankara justice pour l'Afrique" sont repartis entre autres à Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Banfora, Nairobi, Dakar, Niamey, Paris, Lièges, Turin, Munich, Barcelone, Sabadell, Ottawa, Toronto, Nimes, Rennes, Toulouse, Grenoble et Ajaccio.
Thomas Sankara, père de la révolution burkinabè, âgé alors 37 ans, a été tué en 1987 avec douze de ses compagnons dans un coup d'Etat qui avait porté son frère d'arme, Blaise Compaoré au pouvoir.
Source : AA