France / Algérie : Barrot annonce une réunion prochaine entre les préfets et les consuls algériens

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a annoncé, mercredi, une réunion, au cours des prochains jours, entre les préfets et les consuls algériens accrédités en France.

Barrot s'exprimait devant la Commission des affaires étrangères du Sénat, exposant l'action diplomatique de la France au cours des 100 derniers jours et les projections pour les 100 prochains jours.

Il a rappelé, à cet effet, l'entretien téléphonique du président Macron avec son homologue algérien Abdelmajid Tebboune, fin mars dernier, évoquant un "retour à une coopération consulaire normale", après un épisode tendu de plusieurs mois.

Jean-Noël Barrot a également rappelé sa récente visite à Alger, au cours de laquelle il a rencontré le président Tebboune et son homologue Ahmed Attaf, annonçant d'autres visites de responsables algériens, dont notamment celle du Garde des Sceaux, "pour relancer notre coopération en matière judiciaire".

Ces déclarations du ministre français des Affaires étrangères marquent un apaisement après plusieurs mois de tensions diplomatiques.

En effet, les relations entre les deux pays se sont dégradées, l'été 2024, sur fond de reconnaissance par Paris de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. En réaction, l’Algérie a retiré son ambassadeur à Paris et le président Tebboune a annulé un déplacement en France, prévu initialement en septembre 2024.

Plus récemment, l’emprisonnement de l’écrivain algéro-français, Boualem Sansal a compliqué davantage la situation, tout comme le refoulement de migrants en situation irrégulière visés par des obligations de quitter le territoire français, dont l'influenceur algérien Doualemn.

Ces deux affaires ont suscité la colère de plusieurs ministres français, dont Bruno Retailleau (Intérieur) et Jean-Noël Barrot qui menaçaient de recourir au "rapport de force".

Côté algérien, le président Abdelmajid Tebboune avait pointé "des déclarations hostiles tous les jours de politiques français", qualifiant le dialogue avec le président Macron de "perte de temps" et mettant en garde contre "une séparation qui deviendrait irréparable".

Les autorités françaises ont même décidé de restreindre l’accès au territoire français de certains responsables algériens pour "défendre les intérêts des Français".

Un début d'apaisement est ensuite intervenu avec l'appel téléphonique Macron-Tebboune, à l'occasion de l'aïd el-Fitr, fin mars, suivi d'une visite à Alger du ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, le 6 avril courant, marquant "une nouvelle phase dans une relation d’égal à égal" entre la France et l’Algérie.

Source: AA

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