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- Le 22 Novembre 2024
La décision du parti présidentiel ne change en « rien à la position de la France sur cette question hautement sensible », a précisé le gouvernement.
Le gouvernement français « regrette » la décision du parti présidentiel La République en marche (LRM) d’ouvrir un comité au Sahara occidental, contrôlé en grande partie par le Maroc mais revendiqué par les indépendantistes du Front Polisario, a déclaré mardi 13 avril le secrétaire d’Etat français aux affaires européennes.
« C’est une initiative prise localement que je regrette et qui ne change rien à la position de la France sur cette question hautement sensible », a déclaré Clément Beaune lors d’une séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.
L’ouverture d’un comité de la LRM, parti du président Emmanuel Macron, à Dakhla, au Sahara occidental, a suscité des interrogations, notamment en Algérie, qui soutient le Front Polisario face au Maroc. La direction du parti a déjà laissé entendre ces derniers jours qu’elle ne reviendrait pas sur cette décision qui relève, selon elle, d’une « initiative locale ».
Rappelant le « risque permanent de tension » au Sahara occidental, Clément Beaune a souligné l’importance de la recherche d’une solution politique « dans le cadre de la légalité internationale et des Nations-unies ».
« L’ensemble de cette situation rappelle l’urgence de la seule voie possible, celle de la reprise d’un processus politique. C’est cette voie d’équilibre que défend la France, a-t-il précisé. Dans cette perspective, reconnaissons-le, le plan d’autonomie marocain est une base de discussion sérieuse et crédible qu’il faut prendre en compte. »
Le député communiste Jean-Paul Lecoq a qualifié de « honte » l’ouverture de ce comité local et s’est interrogé sur le rôle de l’exécutif dans cette décision, accusant Emmanuel Macron de « cracher sur les résolutions d’institutions officielles comme l’ONU ou la Cour européenne de justice ».
Le Front Polisario, qui a proclamé la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en 1976, réclame la tenue d’un référendum prévu par l’ONU au moment de la signature d’un cessez-le-feu entre les belligérants en 1991.
Le Maroc, qui contrôle environ 80 % de ce vaste territoire désertique, ancienne colonie espagnole, propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté.
Source : Le Monde avec AFP