L’Autorité nationale indépendante des élections en Algérie (Anie) a proclamé, ce mardi, les résultats des élections de renouvellement partiel des membres du Conseil de la Nation (Sénat), tenues samedi 8 mars courant.
Le vainqueur de ce scrutin est le Front de libération nationale (FLN), qui conserve sa première place de première force au niveau de la chambre haute du Parlement algérien.
Ce parti, selon les données de l’Anie a reporté 19 sièges sur les 58 à pourvoir. Le Rassemblement national démocratique (RND) est arrivé en deuxième position avec 14 sièges, talonné par le Front El Moustakbal, une formation fondé en 2012, qui a créé la surprise en reportant 10 sièges.
Ces trois partis raflent la majorité au Sénat algérien qui compte 174 sièges, renouvelés tous les trois ans à hauteur d'un tiers, pour un mandat de six ans.
Selon toujours les chiffres de l’Anie, les indépendants ont gagné six sièges, alors que les deux formations d’obédience islamique, le mouvement de la société pour la paix (MSP) et le mouvement El Bina, ont obtenu 3 sièges chacun.
Deux autres formations politiques, en l’occurrence le Front des forces socialistes (FFS) avec deux sièges et Tajamoua Amel El Djazaïr (TAJ) avec 1 siège sont arrivées en queue du classement.
Pour ces élections qui se déroulent au niveau des "wilayas" (départements), ce sont les 27 241 élus locaux qui votent pour élire les sénateurs.
Le Sénat algérien est composé également, en plus de deux tiers de membres élus au suffrage indirect, d’un tiers désigné par le président de la République.
Le président de cette deuxième chambre du Parlement algérien est issu souvent du tiers présidentiel.
Il est considéré comme le deuxième homme de l’État qui pourrait occuper le poste de chef de l’État dans le cas, selon la constitution algérienne, de « la vacance du poste du président de la République, pour diverses d’empêchement (maladie grave, démission ou destitution) ».
L’actuel président de cette chambre, Salah Goudjil devrait céder, cette fois-ci, ce trône, puisque la constitution algérienne l’empêche de briguer un nouveau mandat.
Le Sénat algérien assure également l’équilibre dans le système législatif du pays, dans la mesure où il intervient pour bloquer des projets de lois jugés « anticonstitutionnels » qui sont votés par l’Assemblée populaire nationale (APN).
Source: AA