Les dirigeants du Soudan et du Soudan du Sud ont tenu des pourparlers téléphoniques pour discuter des troubles au Soudan du Sud.
Les échanges entre Abdel Fattah al-Burhan, président du Conseil souverain du Soudan, et le président sud-soudanais, Salva Kiir, dimanche soir, ont porté sur les relations bilatérales et les questions d'intérêt mutuel, a indiqué le Conseil dans un communiqué.
Selon le communiqué, Burhan a été « rassuré » concernant la situation globale au Soudan du Sud.
« Le gouvernement soudanais est déterminé à maintenir la sécurité et la stabilité au Soudan du Sud », a-t-il souligné.
De son côté, Kiir a réaffirmé son engagement à renforcer la coopération mutuelle entre Abuja et Khartoum, selon le communiqué.
« Le gouvernement du Soudan du Sud est déterminé à établir la sécurité et la stabilité et à normaliser les conditions sécuritaires dans le pays », a-t-il ajouté.
Ce contact est survenu peu après que les États-Unis ont ordonné le départ du personnel gouvernemental non essentiel du Soudan du Sud en raison de préoccupations sécuritaires.
« Un conflit armé est en cours et implique des affrontements entre divers groupes politiques et ethniques. Des armes sont facilement accessibles à la population », a déclaré le Département d'État américain dans un communiqué.
Vendredi, un hélicoptère de l'ONU a été pris pour cible à Nasir, dans l'État du Haut-Nil, alors qu'il tentait d'évacuer des soldats, faisant au moins 27 morts.
L'ONU a qualifié cet incident, qui pourrait nuire à un processus de paix déjà fragile, d'« absolument abominable » et de possible crime de guerre.
Un accord de partage du pouvoir entre Kiir et le vice-président Riek Machar a été menacé ces dernières semaines par des affrontements entre leurs forces alliées dans l'État du Haut-Nil.
L'Armée blanche, une milice liée à la communauté ethnique Nuer de Machar et associée au gouvernement de Kiir, a pris le contrôle de la ville de Nasir après des affrontements avec les forces gouvernementales.
Rappelons que le Soudan du Sud a obtenu son indépendance du Soudan après un référendum en 2011.
Source: AA