La Libye appelle l'ONU à appuyer le programme de retour volontaire des migrants

Le ministre libyen de l'Intérieur, Emad Trabelsi, a sollicité mercredi le soutien de la Mission de soutien de l'ONU en Libye (UNSMIL) pour la mise en œuvre d'un programme de retour volontaire visant à rapatrier les migrants irréguliers présents en Libye vers leurs pays d'origine.

Cet appel a été formulé lors d'une rencontre entre Trabelsi et Hanna Tetteh, la représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, en présence de sa délégation, au siège du ministère de l'Intérieur à Tripoli, selon un communiqué officiel.

Le communiqué précise que la réunion a abordé diverses questions de sécurité, ainsi que les dernières mises à jour sur les opérations du ministère, sa stratégie de sécurité et ses réalisations sur le terrain.

Lors de la rencontre, Trabelsi a souligné l'impact négatif de la migration irrégulière sur la Libye et les pays méditerranéens, et a insisté sur l'importance du soutien de l'ONU aux efforts du ministère pour mettre en œuvre le programme de rapatriement volontaire.

En juillet 2024, Trabelsi estimait que le nombre de migrants en Libye pourrait dépasser les 3 millions, avec un afflux de 90 000 à 120 000 migrants entrant dans le pays chaque mois par le désert.

Parallèlement à l'initiative libyenne, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) met également en place un programme de retour volontaire.

Depuis 2015, l'OIM a facilité le rapatriement d'environ 80 000 migrants de Libye, selon les statistiques officielles de l'ONU.

La Libye continue de se confronter à des défis croissants en matière de migration, tandis que les pays de l'Union européenne le long de la Méditerranée expriment de plus en plus leurs préoccupations face aux flux de migrants irréguliers à destination de leurs côtes.

Dans le même temps, les autorités libyennes rappellent que leur pays est un État de transit, et non un pays d'origine, accusant les nations européennes de négliger leur responsabilité dans la gestion de cette crise migratoire.

Source: AA

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