Le président français, Emmanuel Macron, a plaidé lundi pour "un réveil stratégique européen" alors qu'il était en déplacement à Cesson-Sévigné, dans le nord-ouest de la France, pour ses traditionnels vœux aux Armées.

Alors que ce déplacement d'Emmanuel Macron tombe le jour de l'investiture du président américain élu Donald Trump à Washington, Emmanuel Macron a défendu une "préférence européenne" qui est "indispensable" et qu'il faut "assumer", signalant l'importance de conserver une souveraineté dans le domaine de la défense "même à l'égard de formidables alliés d'aujourd'hui que sont les États-Unis d'Amérique.

Et d'expliquer : "Qui nous dit que dans dix ans, dans quinze ans, leur priorité ne sera pas plutôt chinoise ou indo-pacifique ? Notre vocation n'est pas d'être des clients mais d'être des nations souveraines en Europe".

"Faisons de cette nécessité d'autonomie une opportunité, celle d'un réveil stratégique européen", a-t-il plaidé depuis le Commandement de l’appui terrestre numérique et cyber (CATNC) à Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine).

Macron a indiqué que “dans un monde où les règles s’effacent et où les arsenaux se remplissent, il nous faut aller plus loin et plus vite”. Il a plaidé pour que l'Europe "change d'échelle" et aille "vers plus de programmes communs".

Il a, par la même occasion, vanté l'armée française, "la plus efficace d'Europe" selon ses mots, considérant que "la France est sur la ligne de front des menaces".

- L'Ukraine, "la sentinelle de l'Europe"

"L'Ukraine aujourd'hui est la sentinelle de l'Europe" a, par ailleurs, déclaré le président français.

Alors que Donald Trump avait promis une fin rapide de la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron, lui, a estimé ce lundi que "ce conflit ne se terminera pas demain, ni après-demain et il ne sera pas la fin du sujet de sécurité que la Russie pose aux Européens".

"Il ne peut pas y avoir de paix et de sécurité en Europe sans les Européens et sans qu'elles soient négociées par les Européens", a-t-il insisté. Selon lui, "l'enjeu aujourd'hui, c'est de donner les moyens à l'Ukraine de durer, et d'entrer dans toute future négociation en position de force. L'enjeu demain, quand les hostilités s'arrêteront, sera de donner à l'Ukraine des garanties contre tout retour de la guerre sur son territoire et des assurances pour notre propre sécurité".

Source: AA