La France « exprime sa forte préoccupation à la suite des tirs israéliens ayant touché la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) et condamne toute atteinte à la sécurité de la FINUL », a annoncé jeudi le Quai d’Orsay dans un communiqué de presse.
« Nous attendons des explications de la part des autorités israéliennes » explique la diplomatie sans manquer de rappeler que « la protection des casques bleus est une obligation qui s’impose à toutes les parties à un conflit ».
Et de poursuivre: « La France appelle les parties à respecter cette obligation, et à permettre à la FINUL de continuer à mettre en œuvre son mandat, y compris en respectant sa liberté de mouvement ».
Dans son communiqué, Paris rend par ailleurs hommage « à l’ensemble des personnels de la FINUL, notamment (au) contingent français, pour leur engagement continu et leur professionnalisme dans ces conditions difficiles ».
« La France rappelle la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et durable au Liban, permettant la mise en œuvre intégrale de la résolution 1701 du Conseil de sécurité » conclut le ministère de l’Europe et des affaires étrangères.
Pour rappel, la FINUL a annoncé ce jeudi que « deux casques bleus ont été blessés après qu'un char Merkava de Tsahal a tiré en direction d'une tour d'observation du quartier général de la FINUL à Naqoura, l'atteignant directement et les faisant tomber ».
La mission de l’ONU accuse également l'armee Israélienne d’avoir « tiré sur la position de l'ONU (UNP) 1-31 à Labbouneh, touchant l'entrée du bunker où se réfugiaient les casques bleus et endommageant des véhicules et un système de communication ».
« Hier, des soldats de Tsahal ont délibérément tiré sur les caméras de surveillance du périmètre de la position et les ont désactivées. Ils ont également délibérément tiré sur la base UNP 1-32A à Ras Naqoura, où se tenaient régulièrement des réunions tripartites avant le début du conflit, endommageant l'éclairage et une station relais » poursuivait enfin le communiqué de la FINUL avant de rappeler que « toute attaque délibérée contre les casques bleus constitue une grave violation du droit international humanitaire et de la résolution 1701 du Conseil de sécurité ».
Pour rappel, depuis le 23 septembre dernier, le Liban est ciblé par des bombardements israéliens quotidiens après des hostilités débutées il y a un an et ayant déjà causé la mort de plus de 2 100 personnes et le déplacement de plus d’un million de personnes.
Malgré les condamnations de la communauté internationale, Benjamin Netanyahu a menacé le Liban de subir « des destructions et des souffrances comme celles que nous voyons à Gaza », dans une vidéo publiée mardi sur le réseau social X.