Une potentielle attaque contre l'Iran "sera mortelle, précise et particulièrement surprenante", a déclaré le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, ce mercredi, selon un communiqué de son bureau.
"Ils ne comprendront pas ce qui s'est passé, ni comment c'est arrivé, mais ils verront les résultats", a-t-il déclaré aux membres d'une division du renseignement militaire israélien, chargée de collecter des données visuelles.
"Vous avez été témoins des récentes attaques des Iraniens, qui étaient agressives, mais qui avaient échoué parce qu'elles étaient imprécises. Aucun moyen de l'armée de l'air n'a été endommagé, aucun avion n'a été endommagé et aucun soldat ou civil n'a été blessé", a affirmé Gallant.
Au début du mois d'octobre, Israël a rapporté que l’Iran avait tiré environ 180 missiles lors d’une attaque que Téhéran a qualifiée de "représailles" contre les assassinats d’Ismaïl Haniyeh, ancien chef du bureau politique du Hamas, et de Hassan Nasrallah, ancien secrétaire général du Hezbollah libanais, ainsi que du commandant des gardiens de la révolution iranienne, Abbas Nilforoushan.
L’armée israélienne a admis le lendemain que la frappe avait causé des dommages à ses bases aériennes.
Des officiels israéliens ont affirmé plus tard que les préparatifs d’une réponse importante et énergique contre Téhéran étaient en cours, et qu’ils n’avaient pas l’intention de laisser l’attaque sans réponse.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a tenu une consultation sécuritaire restreinte mardi soir avec plusieurs ministres du Cabinet et de hauts responsables de la sécurité, afin de discuter de l’opération contre l’Iran, selon les médias israéliens.
Le président américain Biden et le Premier ministre Netanyahu ont eu leur première conversation téléphonique ce mercredi depuis le mois d'août. L’appel a duré 50 minutes, durant lesquelles ils ont discuté des réponses potentielles de Tel Aviv à l’Iran, selon les médias israéliens.
Ces événements surviennent alors qu’Israël mène des frappes aériennes d'envergure contre le Liban ciblant ce qu’il qualifie de cibles du Hezbollah, depuis le 23 septembre dernier. Les bombardements israéliens qui ont fait plus de 1 250 tués, 3 618 blessés et causé le déplacement de plus de 1,2 million de personnes.
Cette campagne de bombardements aériens constitue une escalade majeure dans une guerre transfrontalière qui dure depuis un an entre Israël et le Hezbollah, après le début de l’offensive meurtrière de Tel Aviv contre la bande de Gaza, qui a fait près de 42 000 tués, dont la majorité est principalement composée de femmes et d'enfants, et ce, depuis l'attaque du Hamas datant du 7 octobre 2023.
Au moins 2 119 personnes ont depuis été tuées et 10 019 blessées par les attaques israéliennes contre le Liban depuis le début des hostilités, selon les autorités libanaises.
Malgré les mises en garde de la communauté internationale craignant que le conflit ne pousse la région du Moyen-Orient était au bord d’une guerre régionale à cause des attaques incessantes d’Israël contre Gaza et le Liban, Tel Aviv a tout de même étendu le conflit en lançant le 1ᵉʳ octobre dernier une invasion terrestre du sud Liban.
Source: AA