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Le vote a démarré, dimanche matin en Tunisie, pour l'élection présidentielle, afin d'élire un Président pour un mandat de 5 ans, parmi 3 candidats, dont le président sortant Kaïs Saïed.
Le correspondant d'Anadolu sur place a constaté l'ouverture des bureaux de vote à 08:00, heure locale (07:00 UTC).
Le nombre d'électeurs inscrits s'élève à 9 753 217 qui seront accueillis dans plus de 5 000 centres de vote à travers le pays, de 08:00 à 18:00, selon une déclaration du président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), Faruk Bouasker, samedi.
Samedi, le silence électoral a commencé et se poursuivra jusqu'à la fermeture du dernier bureau de vote, le jour du scrutin, selon le correspondant d'Anadolu.
La campagne électorale qui avait commencé le 14 septembre dernier, a pris fin le 04 octobre à minuit.
Pour cette élection, le président Kaïs Saïed affronte deux autres candidats, dont Zouhair Maghzaoui du Mouvement Al-Chaâb (Le Peuple, pro-Kais Saïed) et Ayachi Zammel, condamné à prison dans plusieurs affaires de "falsification de parrainages" dans plusieurs gouvernorats du pays.
Le vote à l'étranger avait commencé vendredi dernier dans 59 pays, comptant 642 mille électeurs, répartis sur 400 bureaux de vote, et se poursuivra jusqu'à dimanche à 18:00 heure de Tunisie (UTC+1), selon le président de l'Isie.
Pour ce scrutin, 17 candidats avaient présenté leurs dossiers. Mais l'Isie n'a validé que 3 dossiers uniquement, à savoir celle de Kais Saïed, celle de Zouhair Mahgzaoui, secrétaire général du mouvement Al-Chaâb (pro-Kaïs Saïed) et le président du mouvement Azimoun, Ayachi Zammel (opposition), emprisonné.
Un certain nombre de candidats dont les dossiers ont été rejetés dans la phase préliminaire, ont déposé des recours auprès du Tribunal administratif qui en a accepté 3, entre les 27 et 28 août dernier, et ordonné leur réintégration dans la course présidentielle.
Ces candidats sont : Abdellatif Mekki, Imed Daïmi et Mondher Zenaïdi.
L'Isie ne les a pas acceptés, justifiant sa décision par le fait qu'elle n'avait pas reçu de correspondance officielle du Tribunal administratif dans les temps impartis (48h).
Ayachi Zammel est poursuivi pour "falsification de parrainages", dans plusieurs procès, dont certains ont abouti à des jugements d'emprisonnement.
De nombreux partis politiques boycottent le scrutin présidentiel, dont le Parti des Travailleurs, Al-Takattol, le Parti socialiste, Al-Qotb, Al-Massar, ainsi que le mouvement Ennahdha qui déplore "l'absence de climat démocratique favorable" à la tenue d'élections.
Pour sa part, le mouvement Al-Chaâb de Zouhair Maghzaoui (pro-Kais Saïed) a présenté un candidat, alors que d'autres petites formations politiques soutiennent la candidature de Kaïs Saïed, dont le "Courant populaire", et le mouvement "Tunisie en avant".
Pour rappel, la Tunisie vit au rythme d'un tiraillement politique aigu depuis le 25 juillet 2021, lorsque le président Saïed a décidé de dissoudre l'Assemblée nationale et le Conseil supérieur de la magistrature, légiférant par décret-loi, organisant un référendum pour faire adopter une nouvelle constitution et organisant des élections législatives anticipées, une année plus tard.
Des formations politiques considèrent cette démarche comme un coup de force contre la Constitution de 2014 issue de la révolution et une consécration d'une autocratie absolue, alors que d'autres tendances politiques, appuyant Kais Saïed, considèrent qu'il s'agit d'un redressement du processus révolutionnaire, ayant mis fin au règne de l'ancien président Ben Ali (1987-2011).
Source: AA