L’aviation israélienne a poursuivi, mardi, ses bombardements sur des villes et localités du gouvernorat de Baalbek-Hermel, au nord-est du Liban, qui ont décimé des familles entières et déplacé des habitants.
L’agence de presse officielle libanaise ANI a indiqué que des avions de chasse israéliens ont lancé des raids sur la ville de Baalbek et les localités de Douress, Bazzalia et Chaat, situées dans le gouvernorat de Baalbek-Hermel.
La même source a indiqué que des familles entières ont été décimées dans les bombardements israéliens. Plusieurs personnes ont été également blessées et transportées à l’hôpital, a ajouté ANI sans donner un bilan précis.
Toujours selon ANI, les raids israéliens ont provoqué une vague de déplacés dans le gouvernorat de Baalbek-Hermel vers des localités voisines, éloignées de la zone ciblée.
Des salles réservées aux événements et relevant des mosquées de Baalbek-Hermel ont été ouvertes pour accueillir les déplacés.
Mardi à l’aube, l’aviation israélienne a pilonné le sud du Liban, notamment les villages de Kfardounine et as-Sultaniyah, ainsi que la zone située entre les localités de Haumeiri et Tayr Falsay, a rapporté le correspondant d’Anadolu.
Il a ajouté qu'aucun blessé n'avait été enregistré à la suite de ces frappes.
Depuis lundi matin, l'armée israélienne a lancé l'attaque ‘’la plus violente, la plus étendue et la plus intensive’’ contre le Liban depuis le début des affrontements avec le Hezbollah il y a environ un an.
Les frappes israéliennes ont fait 492 morts, lundi, dans le sud et l’est du Liban parmi lesquels 35 enfants et 58 femmes, selon le Centre des opérations d’urgence du ministère de la santé. Ce dernier déplore par ailleurs 1 645 blessés. Il s’agit du plus lourd bilan - toujours provisoire - en près d’un an.
De l'autre côté, les sirènes continuent de retentir dans les colonies israéliennes proches de la frontière avec le Liban, après que le Hezbollah a tiré des dizaines de roquettes sur des sites militaires et des colonies.
Les factions libanaises et palestiniennes au Liban, notamment le Hezbollah, se livrent depuis le 8 octobre à des échanges quotidiens de tirs d'obus avec l'armée israélienne, de part et d'autre de la ‘’Ligne bleue’’ séparant les deux pays, ce qui a entraîné des centaines de morts et de blessés, pour la plupart du côté libanais.
Ces factions exigent la fin de la guerre qu'Israël mène, avec le soutien de Washington, contre la bande Gaza depuis le 7 octobre ; guerre qui a fait plus de 137 000 victimes palestiniennes (morts et blessés), pour la plupart des femmes et des enfants, ainsi que plus de 10 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine meurtrière.
Source: AA