Le Premier ministre français, Michel Barnier, s'est prononcé ce dimanche sur les grands axes de la politique de son gouvernement, dont la composition a été dévoilée samedi, évoquant notamment la question de l'immigration ainsi que la situation budgétaire de la France.
"Cette question de la sécurité publique, pas seulement dans les quartiers (...) d'intégrer les étrangers que l'on veut accueillir chez nous et de ne pas accepter tout le monde, de pouvoir contrôler nos frontières qui sont des frontières passoires (...) On doit traiter cette question de l'immigration avec beaucoup plus de rigueur", a déclaré Michel Barnier sur le plateau du 20 Heures de France 2.
Et de poursuivre : "On va faire des choses pratiques pour limiter une immigration qui devient souvent insupportable et qui conduit souvent à ne pas bien accueillir ceux qui viennent chez nous".
Revenant sur la situation budgétaire de la France, Barnier a indiqué que le "pays est dans une situation très grave", évoquant "3 000 milliards d'euros de dettes, 50 milliards d'euros d'intérêts à payer par an".
"Une grande partie de notre dette est émise sur les marchés internationaux, extérieurs, il faut garder la crédibilité de la France", a-t-il encore indiqué.
Il n'a pas exclu des hausses d'impôts pour les fortunes françaises, parlant du rétablissement de l'impôt sur la fortune (ISF) et promettant surtout de ne pas "alourdir encore l'impôt sur l'ensemble des Français", "ni les plus modestes, ni les gens qui travaillent, ni les classes moyennes".
Sur la réforme des retraites, Le Premier ministre a indiqué vouloir "améliorer" la loi. "On a une loi qui prévoit un cadre financier. Ce cadre financier, doit être préservé. Ce qui est derrière, c'est la consolidation de notre système par répartition, qui est un acquis. En respectant ce cadre, je vais faire confiance aux partenaires sociaux pour améliorer cette loi", a-t-il déclaré.
Il a, d'autre part, désigné la "santé mentale" comme "grande cause nationale" pour l'année 2025.
Source: AA