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La justice tunisienne a prononcé une peine d'un an et huit mois de prison contre le candidat à la présidentielle Ayachi Zemmal, selon une déclaration de son avocat et chef de sa défense, Abdel-Sattar Massoudi.
Massoudi a déclaré dans une publication sur "Facebook" que "depuis le tribunal de Jendouba, Ayachi Zemmal a été condamné à 1 an et 8 mois", alors qu'aucun commentaire n'a été émis dans l'immédiat de la part des autorités tunisiennes, jusqu'à 19h55 GMT.
Abdel-Sattar Massoudi avait annoncé le 11 septembre courant que le parquet près le tribunal de première instance de Siliana avait émis cinq mandats d'arrêt contre son client, candidat à l'élection présidentielle, pour "faux parrainages".
Auparavant, la campagne électorale de Zamal avait annoncé que le parquet avait ordonné sa détention le 6 septembre, en attendant son procès pour l’accusation susmentionnée.
A noter, que prononcer un verdict contre Ayachi Zemmal ne signifie pas annuler sa candidature à l'élection présidentielle, car la sentence rendue contre lui est de première instance et il est probable qu'elle fasse l'objet d'un appel.
Les lois tunisiennes exigent que les candidats à l'élection présidentielle recueillent 10 parrainages de parlementaires, ou 40 de chefs de conseils locaux, régionaux ou municipaux, ou 10 000 parrainages de citoyens, répartis dans 10 circonscriptions électorales différentes.
Le 2 septembre, l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) a annoncé que la liste définitive des candidats à l'élection présidentielle était limitée à 3 sur 17 dossiers de candidature, excluant 3 autres malgré que le Tribunal administratif ait validé leurs recours.
Le président de l'Isie Farouk Bouaskar, a déclaré lors d'une conférence de presse que "le président Kais Saied, Ayachi Zemmal (Mouvement Azimoun – opposition) et Zouhair Maghzaoui (Mouvement populaire – pro-Saied), dont les dossiers ont été approuvés le 10 août, étaient les seuls qui ont été définitivement retenus pour l'élection présidentielle".
L'Isie avait refusé d'accepter 3 candidats malgré la décision du Tribunal administratif de les rétablir, et ce, sous prétexte de dossiers incomplets.
Ces candidats sont : Abdellatif Mekki, secrétaire général du Parti du Travail et de la Réalisation (opposition), Mondher Zenaidi, ancien ministre sous l'ère du président Zine El Abidine Ben Ali (opposition), et Imed Daimi, directeur de cabinet de l'ancien président Moncef Marzouki (opposition).
Il est à noter que la campagne électorale pour l'élection présidentielle a débuté le samedi 14 septembre en Tunisie et devrait se poursuivre pendant 21 jours, jusqu'au 4 octobre, le jour du vote se tenant le 6 octobre prochain.
Source: AA