Le bilan des explosions des appareils sans fil de marque AECOM dans plusieurs régions du Liban s'est alourdi mercredi soir à 14 morts et plus de 450 blessés, selon le ministère libanais de la Santé.
Le ministère a indiqué, dans un communiqué dressant une seconde mise à jour du bilan de la vague d'explosions qui ont touché les appareils sans fil ce mercredi après-midi, que 14 personnes ont été tuées et 450 autres ont été blessées.
Plus tôt dans la journée, le ministère a annoncé dans un bilan préliminaire que 9 citoyens ont été tués, tandis que 300 autres ont été blessés à la suite des événements inédits qui ont secoué le Liban mardi et mercredi.
Mardi, 12 personnes ont été tuées et environ 2 800 autres blessées, dont 300 dans un état critique, dans une attaque qui a provoqué la détonation de milliers d'appareils sans fil que le Hezbollah utilise notamment pour ses communications, selon le dernier bulletin statistique du ministère libanais de la Santé, mercredi.
Ainsi, le bilan des morts et des blessés suite aux explosions des appareils sans fil Pager et AECOM s'élève à 26 morts et 3 250 blessés, dont 300 dans un état critique, mardi et mercredi.
Le gouvernement libanais et le Hezbollah ont accusé Israël d'avoir perpétré les attentats, et le parti a menacé Tel Aviv de "dures représailles".
Tandis qu’Israël gardait le silence, les médias américains, dont le New York Times et CNN, ont rapporté que Tel Aviv avait remplacé les piles des bipeurs par d'autres, explosives, avant leur arrivée au Liban, puis les avait activé à distance.
Le « bipeur » est un petit appareil de communication électronique sans fil portable utilisé par les civils, les agents de santé et autres, pour communiquer au sein des institutions ou au sein de différents groupes et systèmes. Il fonctionne avec des piles rechargeables et reçoit des messages texte, des appels et des signaux audio et lumineux.
Parallèlement, Tel Aviv a affiché un silence "officiel" et le bureau du Premier ministre Benyamin Netanyahu a désavoué dans un communiqué un message de son conseiller Topaz Luk sur la plateforme « X » dans lequel il faisait allusion à la responsabilité de Tel Aviv dans cette attaque, avant de le supprimer.
Depuis le 8 octobre, les factions libanaises et palestiniennes au Liban, notamment le Hezbollah, échangeaient quotidiennement les bombardements avec l’armée israélienne à travers la « Ligne bleue » qui les sépare, faisant des centaines de morts et de blessés, la plupart du côté libanais.
Ces factions exigent la fin de la guerre menée par Israël, avec le soutien américain, dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, qui a fait plus de 136 000 victimes entre morts et blessés palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus, sur fond de destruction massive et famine meurtrière.
Il convient de noter qu’Israël occupe des terres au Liban, en Syrie et en Palestine depuis plusieurs décennies.
Source: AA