Le chef de la politique étrangère de l'UE annule sa visite en Israël

Le chef de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borrell, a annulé la visite qu'il devait effectuer en Israël, ont rapporté les médias israéliens, jeudi.

Josep Borrell est actuellement en tournée dans la région, ce qui l'a conduit en Egypte et au Liban pour des discussions sur les tensions que suscite la guerre menée par Israël dans la Bande de Gaza.

Le chef de la diplomatie européenne a toutefois indiqué à l'ambassadeur d'Israël auprès de l'UE, Haim Regev, qu'il avait décidé d'annuler sa visite en Israël après la décision du ministre israélien des affaires étrangères, Israel Katz, de ne pas donner son accord à cette visite, a rapporté le quotidien israélien Yedioth Ahronoth.

Borrell avait annoncé son intention de se rendre en Israël les 14 et 15 septembre, mais Tel-Aviv lui a demandé de reporter sa visite à la fin du mois d'octobre, c'est-à-dire après la fin de son mandat à Bruxelles.

Borrell est sous le feu des critiques israéliennes depuis qu'il a appelé à imposer des sanctions au ministre israélien d'extrême droite en charge de la sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, ainsi qu'au ministre des finances, Bezalel Smotrich, en raison de leurs propos haineux à l'égard des Palestiniens.

Jeudi, le chef de la diplomatie européenne a exprimé son indignation face aux frappes aériennes israéliennes visant une école gérée par les Nations unies, qui avaient fait au moins 18 morts, la veille, dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la Bande de Gaza.

En mars, Borrell a accusé Israël de se servir de la faim comme d'une arme contre les Palestiniens, en empêchant l'entrée de l'aide humanitaire dans la Bande de Gaza déchirée par la guerre.

« Gaza était, avant la guerre (israélienne), la plus grande prison à ciel ouvert. Aujourd'hui, c'est le plus grand cimetière à ciel ouvert », avait-il affirmé dans des déclarations antérieures.

Israël prend systématiquement pour cible les installations civiles, notamment les écoles, les hôpitaux et les lieux de culte, dans le cadre de l'offensive en cours sur la Bande de Gaza.

Selon les règles de la guerre, cibler de telles installations civiles peut être constitutif de crime de guerre.

Le mois dernier, au moins 100 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées lors d'une frappe israélienne sur l'école Al-Taba'een dans la ville de Gaza, où plus de 6 000 personnes déplacées avaient trouvé refuge.

Faisant fi des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un cessez-le-feu immédiat, Israël poursuit son offensive meurtrière contre la Bande de Gaza, faisant plus de 41 000 morts depuis le 7 octobre dernier.

Le blocus permanent imposé à la Bande de Gaza a entraîné de graves pénuries de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments, dans une enclave dont une grande partie est réduite à l'état de ruines.

Israël est poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) au motif des exactions commises par son armée dans la Bande de Gaza.

Source: AA

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