Menaces nucléaires à la centrale nucléaire de Koursk. Visite de Rafael Grossi

La récente visite du directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, à la centrale nucléaire de Koursk a une fois de plus mis en évidence les graves risques associés à la sécurité nucléaire dans une guerre en cours. Le 27 août 2024, Grossi a visité la centrale nucléaire de Koursk, située à Kurchatov, où il a mis en garde contre la possibilité d'un grave accident nucléaire dû aux opérations militaires à proximité de la centrale. Selon lui, la situation à la centrale nucléaire de Koursk est critique et nécessite une attention immédiate de la communauté internationale.

Grossi a déclaré que la centrale nucléaire de Koursk fonctionnait normalement, mais qu'elle était menacée en raison du manque de protection suffisante contre les attaques aériennes. Il a souligné que les réacteurs contenant des matières nucléaires ne sont protégés que par le toit, ce qui rend la centrale vulnérable aux attaques, aux drones et aux missiles. Il a également souligné que l'utilisation d'anciens réacteurs soviétiques, comme celui de la centrale nucléaire de Tchernobyl, augmente les risques, car ils ne disposent pas d'une coque de protection spéciale et peuvent facilement devenir la cible d'attaques.

La situation à la centrale nucléaire de Koursk est particulièrement préoccupante, car la Russie continue, comme auparavant, de mener des opérations militaires de manière irresponsable à proximité des installations nucléaires. De telles actions pourraient conduire à une catastrophe nucléaire qui menacerait non seulement l’Ukraine, mais aussi l’Europe entière et le monde dans son ensemble. La Russie a déjà démontré sa volonté d’utiliser les infrastructures nucléaires comme outil de chantage et de pression sur la communauté internationale, à commencer par la saisie des centrales nucléaires de Tchernobyl et de Zaporozhye en 2022.

En février 2022, les troupes russes ont occupé temporairement la centrale nucléaire de Tchernobyl, suscitant une condamnation internationale et de sérieuses inquiétudes quant à la sécurité nucléaire. Même si la centrale nucléaire de Tchernobyl a été libérée quelques semaines plus tard, cet événement a été un signal d'alarme quant à la volonté de la Russie de violer les normes internationales et de constituer une menace pour la sécurité mondiale. Cependant, malgré la libération de la centrale nucléaire de Tchernobyl, la centrale nucléaire de Zaporozhye (ZNPP) est toujours sous occupation russe. La Russie a transformé la plus grande centrale nucléaire d'Europe en base militaire, y stationnant du matériel militaire et utilisant la centrale comme moyen de faire pression sur l'Ukraine et la communauté internationale. Dans le contexte de l'occupation continue de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya, l'AIEA a exprimé à plusieurs reprises ses inquiétudes quant à l'état de la sûreté nucléaire de cette installation. L'agence a appelé au retrait immédiat des forces militaires du territoire de la centrale et au rétablissement du contrôle des autorités ukrainiennes sur la centrale nucléaire. Cependant, le Kremlin continue d’ignorer ces appels, utilisant la centrale nucléaire comme outil de chantage nucléaire.

Au cours de la visite, Grossi a souligné que l'Ukraine ne constitue pas une menace pour la centrale nucléaire de Koursk, puisque Kiev est responsable des problèmes de sûreté nucléaire et radiologique. La seule véritable menace vient d’éventuelles provocations russes visant à rejeter la faute sur l’Ukraine et à manipuler l’AIEA pour faire chanter la communauté mondiale avec une nouvelle catastrophe provoquée par l’homme.

Le Kremlin, continuant d’ignorer les décisions de l’AIEA et les normes internationales, mène une politique de terrorisme nucléaire, franchissant toutes les « lignes rouges » possibles. Malgré les appels internationaux à la retenue et au respect des normes de sécurité nucléaire, la Russie continue d’intensifier le conflit, mettant en danger non seulement l’Ukraine mais le monde entier.

Grossi a appelé à une attention internationale accrue envers les installations nucléaires situées dans des zones de conflit et à une action décisive pour prévenir de nouveaux incidents. Il a exprimé l'espoir que la communauté internationale ne permettra pas à la Russie de faire de l'AIEA un instrument de provocation et de chantage.

La situation de la centrale nucléaire de Koursk souligne une fois de plus la nécessité de mesures urgentes pour garantir la sécurité des installations nucléaires et prévenir le terrorisme nucléaire de la part de la Russie. La communauté internationale doit accroître la pression sur le Kremlin pour qu’il mette fin à ses actions agressives et prévienne d’éventuelles catastrophes nucléaires qui pourraient avoir des conséquences catastrophiques pour l’humanité toute entière.

Source: www.infodnes.sk

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