"Plusieurs personnes", en majorité des civils, ont été tuées samedi, par un groupe armé dans la localité de Barsalgho, dans la région du Centre-nord du Burkina Faso, a-t-on appris de sources concordantes.
"Plusieurs pertes en vies humaines et des blessés ont été enregistrés", lors de cette attaque perpétrée contre les populations civiles qui effectuaient des travaux communautaires, a rapporté lundi la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB), qui rapportait la visite d’une délégation gouvernementale sur les lieux de l’attaque.
"Il s'agit d'une attaque barbare et lâche perpétrée contre des femmes, des enfants, des vieillards, sans distinction", a déclaré le ministre burkinabè en charge de la Communication par ailleurs porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo.
Ouédraogo a ajouté que les Burkinabè doivent être plus que jamais soudés autour des Forces combattantes pour "faire échec aux desseins des terroristes qui veulent asservir le Burkina Faso".
"Nous allons apporter une réponse, pour que l’ennemi sache que plus jamais, nous n'accepterons de telles barbaries sur notre territoire", a pour sa part, déclaré le ministre burkinabè en charge de la Sécurité, Mahamadou Sana.
Les autorités burkinabè n’ont pas encore communiqué sur le bilan officiel de cette attaque. Mais des sources non officielles font état de "plusieurs dizaines de personnes tuées", dont des civils et des militaires.
Dans un communiqué, Mgr Théophile Naré, évêque de Kaya, la capitale régionale du centre-nord, a appelé les populations à observer une journée de deuil et à prier pour la paix au Burkina Faso.
"Je vous engage par ce bref message à observer mercredi 28 août une journée de deuil diocésaine pour nos morts qu'ils soient chrétiens ou d'autres appartenances religieuses", a-t-il déclaré rappelant que 22 personnes appartenant à la communauté chrétienne font parties des victimes.
Le Président de la transition du Niger, le général de Brigade Abdourahamane Tiani a, dans une lettre adressée à son homologue du Burkina Faso, présenté ses condoléances au peuple burkinabè suite à cette attaque, selon l’agence nigérienne de presse.
A l'instar de ses voisins de la région du Sahel, notamment le Mali et le Niger, le Burkina Faso est confronté depuis 2015 à l'insécurité. Les autorités burkinabè multiplient les actions pour lutter contre le phénomène.
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont créé en septembre 2023 l'Alliance des États du Sahel (AES), afin de mutualiser leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme.
Source: AA