L’Australie refuse un visa à Ayelet Shaked
- Le 22 Novembre 2024
Les électeurs du Kirghizistan ont approuvé à une large majorité, dimanche, une réforme constitutionnelle accordant de plus larges pouvoirs au président et autorisant l’actuel chef de l’Etat, Sadyr Japarov, à briguer un second mandat.
Les électeurs du Kirghizistan ont approuvé, dimanche 11 avril, à une large majorité, une réforme constitutionnelle accordant de plus larges pouvoirs au président et autorisant l’actuel chef de l’Etat, Sadyr Japarov, à briguer un second mandat.
Dimanche, après le dépouillement de quasiment tous les bulletins de vote, la révision constitutionnelle recueillait 79 % des voix. La participation a été faible (près de 37 %), mais elle a franchi la barre des 30 % requise pour que le référendum soit validé, comme l’a annoncé le vice-premier ministre, Oulougbek Karmychakov, devant la presse. « Le référendum est validé », a-t-il déclaré.
Le système politique sur lequel les Kirghiz devaient se prononcer rapprocherait le Kirghizistan, le plus pluraliste mais aussi le plus instable des pays de la région, de ses voisins aux régimes autoritaires ou de la Russie.
La réforme constitutionnelle supprime notamment le mandat unique de six ans du président, introduit en 2010 après que deux chefs d’Etat successifs furent chassés par la rue sur fond de dérive clientéliste et autoritaire. A la place, le président pourra faire deux mandats de cinq ans et les pouvoirs du Parlement seront réduits, avec un nombre de députés passant de 120 à 90. Les détracteurs du projet de nouvelle constitution l’ont qualifiée par dérision de « khan-stitution ».
L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et la Commission « pour la démocratie par le droit » (dite « de Venise ») du Conseil de l’Europe ont toutes deux déploré le manque de « consultations publiques significatives et inclusives et de débat au Parlement » au sujet du texte. Les deux institutions disent aussi s’inquiéter « du rôle et des prérogatives trop importants du président » qu’il prévoit.
M. Japarov, un populiste de 52 ans porté au pouvoir en octobre à la faveur d’un mouvement de contestation violent et élu en janvier président du pays, s’est, depuis, employé à évincer ses rivaux politiques. Deux de ses opposants lors du scrutin présidentiel, ainsi qu’un ancien premier ministre, ont été arrêtés dans les semaines qui ont suivi le vote.
Le président russe, Vladimir Poutine, avait déclaré à la fin du mois de février, à l’occasion de la venue à Moscou de Sadyr Japarov, espérer que la réforme constitutionnelle renforcerait la stabilité et les relations bilatérales entre Moscou et Bichkek.
Source : Le Monde avec AFP