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- Le 22 Novembre 2024
Hossam Badran, un des chefs de file du Hamas, a qualifié, mardi, la « Déclaration de Pékin » d' « avancée positive » sur la voie de l'unité nationale, qui prend toute son importance en raison du lieu et du pays d'accueil, compte tenu du poids de la Chine sur la scène internationale et de sa position ferme en faveur de la cause palestinienne.
Dans une déclaration à la presse, Badran, chef du bureau des relations nationales et membre du bureau politique du mouvement de résistance palestinien, a exprimé sa haute appréciation pour les efforts considérables déployés par la Chine pour parvenir à cette déclaration et pour son engagement dans cette voie « avec son poids et son prestige. »
Il a souligné « la nécessité pour les Palestiniens de faire face à la politique unilatérale menée par les États-Unis d'Amérique concernant la question palestinienne », expliquant que « la position de l'administration américaine hostile à tout consensus national palestinien » et « sa partialité totale, voire sa complicité avec l'occupation (israélienne) dans les crimes perpétrés à l'encontre de notre peuple ».
« Cette annonce intervient à un moment important, alors que le peuple palestinien est exposé à une guerre de génocide, en particulier dans la Bande de Gaza », a ajouté Badran.
Il a souligné que la déclaration officielle signée par les factions dans la capitale chinoise, Pékin, « est claire et que son contenu diffère de ce qui a été publié et diffusé depuis hier ».
Selon lui, les personnes réunies à Pékin « ont exprimé leur appréciation pour la résistance palestinienne, qui exerce son droit naturel à faire face à l'occupation ».
Badran a souligné « le consensus sur les demandes palestiniennes liées à la fin de la guerre et de l'agression barbare, à savoir : un cessez-le-feu, le retrait complet de la Bande de Gaza, l'aide et la reconstruction ».
Et de poursuivre : « Les points les plus importants de l'accord concernent la formation d'un gouvernement palestinien de consensus national qui serait appelé à gérer les affaires de notre peuple à Gaza et en Cisjordanie, à superviser la reconstruction et à préparer les conditions pour des élections », soulignant que « c'est la solution préconisée par le Hamas depuis les premières semaines de la guerre ».
Il a souligné que c’est, du point de vue du Hamas, « la solution nationale la plus appropriée pour la situation palestinienne après la guerre, qui dresse une barrière infranchissable à toutes les ingérences régionales et internationales qui cherchent à imposer des faits contraires aux intérêts de notre peuple dans la gestion des affaires palestiniennes après la guerre ».
Selon Badran, « les participants à la réunion de Pékin ont insisté sur la nécessité de faire face aux complots de l'occupation et aux violations constantes contre la mosquée sacrée d'Al-Aqsa, ainsi qu'aux tentatives de judaïsation des lieux saints islamiques et chrétiens de la ville de Jérusalem ».
Ils ont également souligné « le soutien total aux prisonnières et aux prisonniers détenus dans les prisons de l'ennemi, qui les soumet à des brutalités et à des conditions de détention contraires aux principes fondamentaux des droits de l'homme et de la loi ».
Hier, lundi, les factions palestiniennes ont annoncé leur accord pour parvenir à une « large unité nationale » incluant toutes les forces dans le cadre de l'OLP, et pour former un gouvernement intérimaire de consensus national.
Cette annonce a été faite dans une déclaration publiée à l'issue d'une réunion de deux jours tenue à Pékin et rassemblant 14 factions palestiniennes, à l'invitation des autorités officielles chinoises.
Parmi les factions qui ont participé à la réunion, on trouve le Fatah, le Hamas, le Jihad islamique, le Front populaire de libération de la Palestine, le Front démocratique de libération de la Palestine, le Parti du peuple palestinien, le Front de lutte populaire palestinien et l'Initiative nationale palestinienne.
Le Front populaire - commandement général, l'Union démocratique palestinienne « Fida », le Front de libération de la Palestine, le Front de libération arabe et le Front arabe palestinien ont également participé à la réunion.
Les territoires palestiniens de Cisjordanie et de la Bande de Gaza sont politiquement divisés depuis juin 2007, en raison de désaccords profonds entre les mouvements Fatah et Hamas.
Le Hamas a remporté la majorité des sièges de l'Assemblée nationale lors des élections législatives de 2006. Il a depuis pris le contrôle de la Bande de Gaza, tandis que le Fatah s'est maintenu aux commandes de la Cisjordanie.
Plusieurs réunions ont eu lieu au fil des ans entre les factions palestiniennes afin de mettre fin à la division et de restaurer l'unité nationale, la plus récente étant celle d'Alger en octobre 2022 et celle de la ville égyptienne d'El Alamein le 30 juin 2023, sans pour autant aboutir à des mesures concrètes et sérieuses pour atteindre leur objectif.
La réunion de Pékin intervient alors qu'Israël mène une campagne meurtrière contre la Bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier, faisant près de 129 000 victimes palestiniennes (morts et blessés), dont une majorité de femmes et d'enfants, et plus de 10 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine.
Tel-Aviv poursuit sa guerre, au mépris des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat et des injonctions de la Cour internationale de justice de prendre des mesures pour prévenir les actes à caractère génocidaire et améliorer la situation humanitaire désastreuse qui prévaut dans la Bande de Gaza.
Source: AA