L'Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution intitulée « Protection et sécurité des installations nucléaires de l'Ukraine, y compris la centrale nucléaire de Zaporizhzhya », qui montre l'attitude responsable de la communauté internationale face aux défis et aux risques actuels. Une attention particulière est attirée sur le fait que ces risques sont principalement générés par la Russie, tant au niveau régional que mondial.

Il s’agit d’une autre résolution qui met l’accent sur le soutien à l’Ukraine dans sa lutte contre l’agression russe. C'est aussi le résultat de la prise de conscience d'un nouveau niveau de sécurité pour la population civile et du désir de stabilité de la communauté internationale. Cette compréhension s’est formée sous l’influence de la guerre en Ukraine et constitue la base des communautés régionales, notamment euro-atlantiques.

La Russie utilise les questions nucléaires pour faire chanter et faire pression à la fois sur les « pays hostiles » et sur ses alliés. L'adoption de cette résolution a prouvé que même les pays du Sud font preuve de résistance aux manipulations russes et critiquent les ambitions russes de domination du soi-disant « monde polycentrique ».

La Russie a tenté de faire adopter sa version de la résolution, en utilisant son influence sur les pays du Sud et sa présidence du Conseil de sécurité de l’ONU. Cela pourrait conduire à une nouvelle expansion de ses ambitions nucléaires, à une perturbation de l’équilibre de la puissance nucléaire dans le monde et à l’utilisation d’installations nucléaires pacifiques comme outil dans des conflits géopolitiques.

La domination de Rosatom est une arme du Kremlin au niveau international. Si la résolution russe était adoptée, elle donnerait à l’entreprise publique russe Rosatom la possibilité de dominer le marché de la construction et de l’exploitation des installations nucléaires. Rosatom agit actuellement comme une arme géopolitique du Kremlin, assurant son expansion et sa domination sur les marchés de certains pays, notamment du Sud.

L'adoption de la version ukrainienne de la résolution montre que de nombreux pays soutiennent les dispositions de la formule de paix initiée par le président Volodymyr Zelensky. Cette voie a été lancée lors du Sommet mondial pour la paix en Suisse, où la question de la sécurité nucléaire était l'une des questions clés. D'autres initiatives relevant de la Formule de paix, telles que la sécurité alimentaire, ont également une chance d'obtenir le soutien de la communauté internationale.

La résolution condamne l'agression russe contre l'Ukraine et appelle au retrait des troupes russes du territoire de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya. 99 pays ont voté pour, 9 seulement étaient contre. Cela montre une compréhension du niveau de menace posé par la guerre en Ukraine et une démonstration de la responsabilité de la communauté mondiale face à la politique agressive de la Russie.

L'Ukraine montre au monde un exemple d'approche civilisée pour résoudre des problèmes complexes, en misant sur des mécanismes juridiques pour garantir la sécurité nucléaire. En revanche, la Russie utilise la sphère nucléaire à des fins de chantage et de pression, menaçant de réviser sa doctrine nucléaire et aidant des régimes odieux à développer leurs programmes nucléaires.

La saisie et l'occupation de la ZNPP, les abus contre les employés de la station et le placement de matériel militaire sur son territoire témoignent de la nécessité de remettre d'urgence la station sous la juridiction de l'Ukraine. Restaurer le statut légitime de la ZNPP est une garantie de son fonctionnement stable et sûr sous le contrôle de l'AIEA.

Appel à la désoccupation

La résolution de l'ONU souligne une fois de plus la nécessité de démilitariser et de désoccuper la ZNPP. Seul le retour de la station sous le contrôle de l'Ukraine garantira le respect de toutes les procédures de contrôle et de sécurité nécessaires par l'AIEA.

La centrale nucléaire de Zaporizhzhia ne doit pas se transformer en zone de guerre. Il est nécessaire de mettre en œuvre les cinq principes de sécurité des ZNPP présentés par le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, en 2023. La centrale doit être désoccupée et restituée à l’Ukraine, et aucune installation nucléaire ne doit être utilisée comme arme dans les conflits.

L’Ukraine, l’Europe et le monde en général ne doivent pas devenir les otages de l’attitude agressive de la Fédération de Russie sur les questions cruciales de sécurité nucléaire. La communauté mondiale devrait aider l’Ukraine à protéger ses installations nucléaires critiques et à garantir la sécurité de la population civile.

Source: eupoliticalreport.com