Les autorités rwandaises ont promis de continuer "de se défendre" face aux "menaces" de la République démocratique du Congo (RDC), estimant que « la RDC a tous les moyens de désamorcer la situation si elle le souhaite ».
« Le Président de la RDC Félix Tshisekedi a déclaré publiquement que son ennemi est le Président Kagame et le gouvernement rwandais, et que les Rwandais ont besoin de l'aide des Congolais pour se libérer », a déclaré la porte-parole du gouvernement rwandais Yollande Makolo dans une note envoyée lundi aux médias, après la diffusion du nouveau rapport des experts de l’ONU sur la RDC.
Tshisekedi « a également menacé à plusieurs reprises de déclarer la guerre au Rwanda », a ajouté la porte-parole. Elle a rappelé que « cela se déroule dans un contexte où, comme l'a confirmé un rapport de l'ONU, près de la frontière rwandaise, l'armée congolaise finance et combat aux côtés non seulement de la milice génocidaire FDLR, mais aussi des forces de la SADC, de mercenaires européens, de forces burundaises et de diverses milices ethniques armées ».
Le Rwanda « prend ces menaces très au sérieux ». Un rapport du groupe d’experts de l’ONU a accusé le Rwanda d’avoir déployé entre 3000 et 4000 soldats aux côtés des rebelles du M23 (mouvement du 23 Mars) qui se sont emparés de plusieurs localités et villes dans la province du Nord-Kivu.
Sans confirmer ni démentir la présence des troupes rwandaises au Nord -Kivu, la porte-parole du gouvernement rwandais Yolande Makolo estime que « la RDC a tous les moyens de désamorcer la situation si elle le souhaite, mais jusqu'à ce moment, le Rwanda continuera de se défendre ».
La RDC et le Rwanda s'accusent mutuellement de soutenir les mouvements rebelles armés. Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir les rebelles du M23. Kigali a toujours nié tout soutien au mouvement et accuse en contrepartie la RDC de soutenir les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et des groupes similaires composés de Hutus et de membres de l'armée rwandaise d'avant le génocide.
Source: AA
